Foudre, un aléa potentiellement très dangereux Les risques liés aux impacts de foudre en milieu industriel sont nombreux, avec des dégâts aussi bien matériels qu’humains : surtensions électriques, incendies, explosions, brûlures, destruction de structures, d'appareils électriques et d'équipements de sécurité, perte d’alimentation électrique et interruption inopinée de procédés, etc. avec des conséquences sur les populations (arrêt de production, évacuation, etc.) et sur l’environnement (pollutions atmosphériques, effluents nocifs…). Dispositions réglementaires françaises En France, la première réglementation concernant le risque foudre remonte à l’arrêté du 28 janvier 1993. Cet arrêté a été abrogé en 2008, et c’est l’arrêté du 4 octobre 2010 (section III) qui est aujourd'hui en vigueur, précisant, pour les installations classées soumises à autorisation, certaines exigences : la réalisation d’une analyse de risque ‘foudre’, basée sur la norme NF EN 62305-2; la conduite d’une étude technique sur les mesures à mettre en œuvre; l’installation et la vérification des équipements de protection prescrits par l’étude. A noter qu’il existe d’autres arrêtés ‘foudre’ s’appliquant spécifiquement aux ERP (Etablissements Recevant du Public) et aux INB (Installation Nucléaire de Base). Des ressources disponibles en matière de protection contre la foudre L’Ineris formalise son expertise dans le domaine des risques accidentels au travers de documents intitulés Oméga. Le guide sur la protection contre la foudre « Référentiel des risques majeurs consacré à la Protection contre la foudre des ICPE (Omega 3) » a été réalisé en 2011. Il présente une synthèse de l’état des connaissances scientifiques recensées par l’Institut afin de déterminer les besoins puis les moyens de protection des installations industrielles contre la foudre. Il précise aux responsables d’installations classées les points importants pour répondre aux exigences de l’arrêté du 4 octobre 2010. Un bac contenant 1000 m3 d’éthanol explose puis s’enflamme. L’incendie est éteint rapidement, mais l’enquête montre que des pare-flammes préconisés 18 mois auparavant n’avaient pas été installés sur les évents des bacs. L’exploitant a été mis en demeure d’installer ces dispositifs. Plus récemment, en avril 2016, à Ecully (69), un impact de foudre serait à l’origine de l’incendie d’une toiture équipée de panneaux photovoltaïques. 7 personnes ont été évacuées et le bâtiment est lourdement endommagé. En septembre 2016, dans une aciérie d’Ile-de-France, un impact de foudre provoqua une perte d’alimentation électrique : un débordement d’acier en fusion s’ensuivit, mettant le feu à des câbles hydrauliques. Résultat : plusieurs fours à l’arrêt et 70 personnes en chômage technique durant trois jours. Le 24 Juillet 2000, la foudre touche une distillerie d’Arcis-sur-Aube (10)
Foudre, un aléa potentiellement très dangereux Les risques liés aux impacts de foudre en milieu industriel sont nombreux, avec des dégâts aussi bien matériels qu’humains : surtensions électriques, incendies, explosions, brûlures, destruction de structures, d'appareils électriques et d'équipements de sécurité, perte d’alimentation électrique et interruption inopinée de procédés, etc. avec des conséquences sur les populations (arrêt de production, évacuation, etc.) et sur l’environnement (pollutions atmosphériques, effluents nocifs…). Dispositions réglementaires françaises En France, la première réglementation concernant le risque foudre remonte à l’arrêté du 28 janvier 1993. Cet arrêté a été abrogé en 2008, et c’est l’arrêté du 4 octobre 2010 (section III) qui est aujourd'hui en vigueur, précisant, pour les installations classées soumises à autorisation, certaines exigences : la réalisation d’une analyse de risque ‘foudre’, basée sur la norme NF EN 62305-2; la conduite d’une étude technique sur les mesures à mettre en œuvre; l’installation et la vérification des équipements de protection prescrits par l’étude. A noter qu’il existe d’autres arrêtés ‘foudre’ s’appliquant spécifiquement aux ERP (Etablissements Recevant du Public) et aux INB (Installation Nucléaire de Base). Des ressources disponibles en matière de protection contre la foudre L’Ineris formalise son expertise dans le domaine des risques accidentels au travers de documents intitulés Oméga. Le guide sur la protection contre la foudre « Référentiel des risques majeurs consacré à la Protection contre la foudre des ICPE (Omega 3) » a été réalisé en 2011. Il présente une synthèse de l’état des connaissances scientifiques recensées par l’Institut afin de déterminer les besoins puis les moyens de protection des installations industrielles contre la foudre. Il précise aux responsables d’installations classées les points importants pour répondre aux exigences de l’arrêté du 4 octobre 2010. Un bac contenant 1000 m3 d’éthanol explose puis s’enflamme. L’incendie est éteint rapidement, mais l’enquête montre que des pare-flammes préconisés 18 mois auparavant n’avaient pas été installés sur les évents des bacs. L’exploitant a été mis en demeure d’installer ces dispositifs. Plus récemment, en avril 2016, à Ecully (69), un impact de foudre serait à l’origine de l’incendie d’une toiture équipée de panneaux photovoltaïques. 7 personnes ont été évacuées et le bâtiment est lourdement endommagé. En septembre 2016, dans une aciérie d’Ile-de-France, un impact de foudre provoqua une perte d’alimentation électrique : un débordement d’acier en fusion s’ensuivit, mettant le feu à des câbles hydrauliques. Résultat : plusieurs fours à l’arrêt et 70 personnes en chômage technique durant trois jours. Le 24 Juillet 2000, la foudre touche une distillerie d’Arcis-sur-Aube (10)