La genèse de l'expertise L’Ineris s’est vu confier à sa création une mission scientifique et technique sur la prévention des risques d’atteintes à l’environnement. L’Institut mène à bien cette mission en mettant à profit une solide expérience héritée de son passé. Retour sur la genèse d’une expertise intégrée. L’Institut national de l’environnement industriel et des risques est issu en 1990 de la fusion de deux établissements publics, le Centre de recherches de Charbonnages de France (Cerchar), né en 1947, et l’Institut de recherche en chimie appliquée (Ircha) créé en 1957. Son décret de création précise qu’il a pour mission de « réaliser ou de faire réaliser des études et des recherches permettant de prévenir les risques que les activités économiques font peser sur la santé, la sécurité des personnes et des biens, ainsi que sur l'environnement ». A l’origine, l’hygiène et la sécurité minière Vue aérienne du site du Cerchar - vers 1955 L’histoire du Cerchar est indissociable de la catastrophe de Courrières survenue le 10 mars 1906 près de Lens, dans le bassin minier du Pas-de-Calais. La catastrophe minière la plus meurtrière d’Europe est provoquée par une explosion de poussières, qui dévaste 110 km de galeries d’exploitation de charbon et fait au moins 1099 victimes. L’étude de la sécurité des activités minières est brutalement mise à l’ordre du jour et devient alors une priorité. Elle est l’objet principal de la mission scientifique et technique du Cerchar, héritier des stations d’essais sur les explosions de Liévin dans le Pas-de-Calais (1907), de Montluçon dans l’Allier (1920) et de Villers-Saint-Paul dans l’Oise (1924). Les recherches du Cerchar en matière d’hygiène et de sécurité minière sont à l’origine de compétences qui seront progressivement appliquées à d’autres activités économiques, avec le déclin des activités minières. Les travaux du Cerchar Expérimentations pour comprendre la formation des phénomènes d’explosion de gaz (« coup de grisou ») et de poussières (« coup de poussières ») ; tests de sécurité sur des équipements antidéflagrants, en lien avec l’électrification progressive du matériel minier ; évaluation des performances des systèmes d’aérage et de ventilation ; étude des propriétés physiques et chimiques du charbon ; mesure de poussières et de grisou dans l’air des galeries ; étude des effets des maladies respiratoires de type pneumoconiose (pathologie liée à l’inhalation de poussières minérales) dont la fameuse « maladie du mineur », la silicose, fait partie (inhalation de poussières de silice) ; analyse de la stabilité des ouvrages creusés en sous-sol (puits, galerie, pilier, chambre…) ; étude sur les nouvelles utilisations du charbon (procédés de gazéification du charbon...) ; évaluation des impacts environnementaux générés par l'utilisation du charbon (sur l'eau, dans l'air...). Les apports de l’Ircha en chimie de l’environnement En parallèle, le savoir-faire de l’Ircha a apporté à l’Ineris une compétence plus spécifiquement axée sur le risque environnemental, pris au sens « impact sur les milieux naturels ». Les activités de l’Ircha se développaient à partir d’un socle d’expertise en physico-chimie (étude simultanée des propriétés physiques et chimiques de la matière), en mesure de la qualité de l’eau et de l’air (études des rejets industriels) et en écotoxicologie (étude des effets toxiques des substances chimiques sur les écosystèmes).
La genèse de l'expertise L’Ineris s’est vu confier à sa création une mission scientifique et technique sur la prévention des risques d’atteintes à l’environnement. L’Institut mène à bien cette mission en mettant à profit une solide expérience héritée de son passé. Retour sur la genèse d’une expertise intégrée. L’Institut national de l’environnement industriel et des risques est issu en 1990 de la fusion de deux établissements publics, le Centre de recherches de Charbonnages de France (Cerchar), né en 1947, et l’Institut de recherche en chimie appliquée (Ircha) créé en 1957. Son décret de création précise qu’il a pour mission de « réaliser ou de faire réaliser des études et des recherches permettant de prévenir les risques que les activités économiques font peser sur la santé, la sécurité des personnes et des biens, ainsi que sur l'environnement ». A l’origine, l’hygiène et la sécurité minière Vue aérienne du site du Cerchar - vers 1955 L’histoire du Cerchar est indissociable de la catastrophe de Courrières survenue le 10 mars 1906 près de Lens, dans le bassin minier du Pas-de-Calais. La catastrophe minière la plus meurtrière d’Europe est provoquée par une explosion de poussières, qui dévaste 110 km de galeries d’exploitation de charbon et fait au moins 1099 victimes. L’étude de la sécurité des activités minières est brutalement mise à l’ordre du jour et devient alors une priorité. Elle est l’objet principal de la mission scientifique et technique du Cerchar, héritier des stations d’essais sur les explosions de Liévin dans le Pas-de-Calais (1907), de Montluçon dans l’Allier (1920) et de Villers-Saint-Paul dans l’Oise (1924). Les recherches du Cerchar en matière d’hygiène et de sécurité minière sont à l’origine de compétences qui seront progressivement appliquées à d’autres activités économiques, avec le déclin des activités minières. Les travaux du Cerchar Expérimentations pour comprendre la formation des phénomènes d’explosion de gaz (« coup de grisou ») et de poussières (« coup de poussières ») ; tests de sécurité sur des équipements antidéflagrants, en lien avec l’électrification progressive du matériel minier ; évaluation des performances des systèmes d’aérage et de ventilation ; étude des propriétés physiques et chimiques du charbon ; mesure de poussières et de grisou dans l’air des galeries ; étude des effets des maladies respiratoires de type pneumoconiose (pathologie liée à l’inhalation de poussières minérales) dont la fameuse « maladie du mineur », la silicose, fait partie (inhalation de poussières de silice) ; analyse de la stabilité des ouvrages creusés en sous-sol (puits, galerie, pilier, chambre…) ; étude sur les nouvelles utilisations du charbon (procédés de gazéification du charbon...) ; évaluation des impacts environnementaux générés par l'utilisation du charbon (sur l'eau, dans l'air...). Les apports de l’Ircha en chimie de l’environnement En parallèle, le savoir-faire de l’Ircha a apporté à l’Ineris une compétence plus spécifiquement axée sur le risque environnemental, pris au sens « impact sur les milieux naturels ». Les activités de l’Ircha se développaient à partir d’un socle d’expertise en physico-chimie (étude simultanée des propriétés physiques et chimiques de la matière), en mesure de la qualité de l’eau et de l’air (études des rejets industriels) et en écotoxicologie (étude des effets toxiques des substances chimiques sur les écosystèmes).