Les métiers de l’Institut Pour mener à bien ses missions en matière de prévention des risques, l’Ineris a choisi de structurer ses compétences selon trois pôles complémentaires, qui lui permettent d’aborder une même problématique de risque sous trois aspects différents : risques accidentels, risques chroniques, risques du sol et du sous-sol. L’organisation des compétences de l’Institut suit une logique de « métiers scientifiques ». Cette logique « métiers » structure les équipes de l’Institut en fonction de la discipline scientifique : chimie, physique, écologie, mathématique, géologie, sociologie… et de l’objet auquel est appliquée cette discipline : le chimiste de l’environnement ne travaille pas sur les mêmes sujets que le chimiste des procédés par exemple. Cette logique technique vise à favoriser l’approche pluridisciplinaire des risques qui fait la valeur ajoutée des travaux de l’Ineris. Par exemple, l’Institut est en mesure d’accompagner la sécurité de nouvelles filières énergétiques en traitant les risques d'atteinte à l'environnement sous différents angles. Ainsi l'Institut travaille, dans le domaine de la méthanisation, sur le risque d'explosion de gaz (risque accidentel) et sur l'impact des émissions produites par le digestat (risque chronique). Ses experts étudient les problématiques de corrosion (risque accidentel) et de maîtrise des rejets (risque chronique) dans les bioraffineries. Dans le cadre du stockage souterrain de l'hydrogène énergie, l'Ineris s'intéresse aux risques d'explosion (risque accidentel) associés à la sécurité des puits d'accès et des réservoirs souterrains (risque sol/sous-sol). Le risque accidentel Comme son nom l’indique, l’expertise en risque accidentel de l’Ineris regroupe les compétences qui traitent du risque d’accident, défini comme un événement dangereux non désiré qui occasionne des dommages. En d’autres termes, les caractéristiques techniques du phénomène dangereux étudiées par les experts sont une forte ou très forte intensité ; des effets immédiats ou quasi-immédiats et brefs ; un événement survenant à un moment donné ; un caractère inattendu et brutal. A l’Ineris, cette appellation de risque accidentel s’applique exclusivement aux risques d’accident générés par des activités industrielles et technologiques. L’expertise en risque accidentel mobilise des disciplines scientifiques aussi variées que le génie chimique/génie des procédés, la mécanique des fluides, l’énergétique, la physique des matériaux, l’ergonomie et de manière plus générale, toutes les sciences pour l’ingénieur… Le cœur de la compétence de l’Institut s’appuie sur la connaissance de la dangerosité des substances chimiques, des séquences accidentelles possibles et des phénomènes dits « dangereux » qui en sont la conséquence et que l’on classe communément en trois catégories : explosion, incendie/inflammation, dispersion/fuite toxique. Cette connaissance est approfondie par l’Institut à tous les niveaux de l’activité industrielle : molécule, produit, procédés et process, site d’exploitation dans son ensemble. L’Ineris a initialement développé son expertise autour des activités s’appuyant sur l’usage des substances chimiques (chimie, industrie lourde, énergie…), ce qui renvoie aux catégories « risques industriels » et « transport de matières dangereuses » (TMD) dans la classification des risques technologiques majeurs. Cette expertise a progressivement été appliquée à des domaines de l’innovation dont les problématiques de sécurité étaient similaires : nanotechnologies, nouvelles énergies (mobilité hydrogène, méthanisation, batteries électriques…). Le risque chronique Les dimensions de l’expertise en risque chronique de l’Ineris peuvent être appréhendées par le biais de l’expression courante « maladie chronique » qui désigne une maladie « dont les symptômes apparaissent lentement, qui dure longtemps et s'installe parfois définitivement ». L’expertise en risque chronique désigne ainsi les compétences de l’Ineris qui portent sur les aspects durables et « faibles doses » du risque. Qu’il s’agisse d’une exposition unique ou répétée dans le temps, les caractéristiques du danger sont une intensité très variable, généralement faible ; des effets qui apparaissent avec un temps de latence et qui durent longtemps. Dans le domaine des risques liés à l’environnement, le risque chronique s’applique aux risques pour la santé des populations et pour l’intégrité des milieux naturels et de la biodiversité. Dans le contexte de l'activité de l'Institut, le risque chronique et le risque accidentel, qui ne se recouvrent pas, sont traités par des métiers différents et complémentaires. L’expertise en risque chronique correspond à des domaines scientifiques très divers : chimie analytique, toxicologie/écotoxicologie, écologie, physique et chimie de l’atmosphère, biologie, botanique, économie… Les compétences de l’Institut sont fondées sur la connaissance des substances chimiques présentes dans l’environnement (et d’un agent physique, les champs électromagnétiques). Elles couvrent la mesure des substances dans les milieux (quantification et caractérisation), leurs propriétés dangereuses pour l’homme et l’environnement, leur comportement (transfert, transformation...) dans les milieux naturels (air, eau, sol…), la façon dont l’homme et les écosystèmes y sont exposés, leurs impacts sur la santé humaine et sur les organismes vivants (aquatiques et terrestres)… Ce large savoir-faire donne à l’Ineris une expertise sur tous les aspects du risque que peut engendrer la pollution d’origine chimique, y compris l’analyse des coûts-bénéfices de la prévention des pollutions… Le risque du sol et du sous-sol L’expertise en risque sol/sous-sol de l’Ineris relève du monde des géosciences : géomécanique, géologie, géotechnique, hydrogéologie, géochimie… C’est un risque de type accidentel dans ses caractéristiques, mais il possède une spécificité qui le différencie du risque accidentel au sens industriel et technologique, qui est uniquement d’origine anthropique (i.e. provoqué par les activités humaines). En effet, les activités économiques d’exploitation du sous-sol (mines, carrières …) peuvent créer des conditions favorables à la survenue de phénomènes naturels dangereux (mouvement de terrain, inondation…). L’Ineris a ainsi développé une compétence sur les phénomènes de type « mouvement de terrain » qui affectent l’exploitation du sol et du sous-sol : effondrement de cavité, éboulement de versant rocheux et chute de blocs, tassement ou gonflement des sols, sismicité induite. Ces phénomènes ont en commun d’être le produit d’effets dits « gravitaires », en lien avec le phénomène d’attraction terrestre, qui sont le cœur de l’expertise Ineris. Les effets gravitaires se propagent soit du bas vers le haut (effondrement de cavité ou affaissement de terrain), soit du haut vers le bas (éboulements et chutes de blocs). Les compétences de l’Ineris sur les mouvements de terrain s’appliquent à l’ensemble des activités économiques du sous-sol et par extension, aux nouvelles formes d’exploitation souterraine : stockage de l’énergie, captage-transport-stockage du CO2, géothermie… Au-delà des activités économiques, l’Institut est également amené à traiter du risque mouvement de terrain, en particulier du risque « cavités », dans le cadre de la prévention des risques naturels. En effet, les problématiques de risque sont similaires dans un contexte d’activité économique et dans un contexte d’aménagement urbain.
Les métiers de l’Institut Pour mener à bien ses missions en matière de prévention des risques, l’Ineris a choisi de structurer ses compétences selon trois pôles complémentaires, qui lui permettent d’aborder une même problématique de risque sous trois aspects différents : risques accidentels, risques chroniques, risques du sol et du sous-sol. L’organisation des compétences de l’Institut suit une logique de « métiers scientifiques ». Cette logique « métiers » structure les équipes de l’Institut en fonction de la discipline scientifique : chimie, physique, écologie, mathématique, géologie, sociologie… et de l’objet auquel est appliquée cette discipline : le chimiste de l’environnement ne travaille pas sur les mêmes sujets que le chimiste des procédés par exemple. Cette logique technique vise à favoriser l’approche pluridisciplinaire des risques qui fait la valeur ajoutée des travaux de l’Ineris. Par exemple, l’Institut est en mesure d’accompagner la sécurité de nouvelles filières énergétiques en traitant les risques d'atteinte à l'environnement sous différents angles. Ainsi l'Institut travaille, dans le domaine de la méthanisation, sur le risque d'explosion de gaz (risque accidentel) et sur l'impact des émissions produites par le digestat (risque chronique). Ses experts étudient les problématiques de corrosion (risque accidentel) et de maîtrise des rejets (risque chronique) dans les bioraffineries. Dans le cadre du stockage souterrain de l'hydrogène énergie, l'Ineris s'intéresse aux risques d'explosion (risque accidentel) associés à la sécurité des puits d'accès et des réservoirs souterrains (risque sol/sous-sol). Le risque accidentel Comme son nom l’indique, l’expertise en risque accidentel de l’Ineris regroupe les compétences qui traitent du risque d’accident, défini comme un événement dangereux non désiré qui occasionne des dommages. En d’autres termes, les caractéristiques techniques du phénomène dangereux étudiées par les experts sont une forte ou très forte intensité ; des effets immédiats ou quasi-immédiats et brefs ; un événement survenant à un moment donné ; un caractère inattendu et brutal. A l’Ineris, cette appellation de risque accidentel s’applique exclusivement aux risques d’accident générés par des activités industrielles et technologiques. L’expertise en risque accidentel mobilise des disciplines scientifiques aussi variées que le génie chimique/génie des procédés, la mécanique des fluides, l’énergétique, la physique des matériaux, l’ergonomie et de manière plus générale, toutes les sciences pour l’ingénieur… Le cœur de la compétence de l’Institut s’appuie sur la connaissance de la dangerosité des substances chimiques, des séquences accidentelles possibles et des phénomènes dits « dangereux » qui en sont la conséquence et que l’on classe communément en trois catégories : explosion, incendie/inflammation, dispersion/fuite toxique. Cette connaissance est approfondie par l’Institut à tous les niveaux de l’activité industrielle : molécule, produit, procédés et process, site d’exploitation dans son ensemble. L’Ineris a initialement développé son expertise autour des activités s’appuyant sur l’usage des substances chimiques (chimie, industrie lourde, énergie…), ce qui renvoie aux catégories « risques industriels » et « transport de matières dangereuses » (TMD) dans la classification des risques technologiques majeurs. Cette expertise a progressivement été appliquée à des domaines de l’innovation dont les problématiques de sécurité étaient similaires : nanotechnologies, nouvelles énergies (mobilité hydrogène, méthanisation, batteries électriques…). Le risque chronique Les dimensions de l’expertise en risque chronique de l’Ineris peuvent être appréhendées par le biais de l’expression courante « maladie chronique » qui désigne une maladie « dont les symptômes apparaissent lentement, qui dure longtemps et s'installe parfois définitivement ». L’expertise en risque chronique désigne ainsi les compétences de l’Ineris qui portent sur les aspects durables et « faibles doses » du risque. Qu’il s’agisse d’une exposition unique ou répétée dans le temps, les caractéristiques du danger sont une intensité très variable, généralement faible ; des effets qui apparaissent avec un temps de latence et qui durent longtemps. Dans le domaine des risques liés à l’environnement, le risque chronique s’applique aux risques pour la santé des populations et pour l’intégrité des milieux naturels et de la biodiversité. Dans le contexte de l'activité de l'Institut, le risque chronique et le risque accidentel, qui ne se recouvrent pas, sont traités par des métiers différents et complémentaires. L’expertise en risque chronique correspond à des domaines scientifiques très divers : chimie analytique, toxicologie/écotoxicologie, écologie, physique et chimie de l’atmosphère, biologie, botanique, économie… Les compétences de l’Institut sont fondées sur la connaissance des substances chimiques présentes dans l’environnement (et d’un agent physique, les champs électromagnétiques). Elles couvrent la mesure des substances dans les milieux (quantification et caractérisation), leurs propriétés dangereuses pour l’homme et l’environnement, leur comportement (transfert, transformation...) dans les milieux naturels (air, eau, sol…), la façon dont l’homme et les écosystèmes y sont exposés, leurs impacts sur la santé humaine et sur les organismes vivants (aquatiques et terrestres)… Ce large savoir-faire donne à l’Ineris une expertise sur tous les aspects du risque que peut engendrer la pollution d’origine chimique, y compris l’analyse des coûts-bénéfices de la prévention des pollutions… Le risque du sol et du sous-sol L’expertise en risque sol/sous-sol de l’Ineris relève du monde des géosciences : géomécanique, géologie, géotechnique, hydrogéologie, géochimie… C’est un risque de type accidentel dans ses caractéristiques, mais il possède une spécificité qui le différencie du risque accidentel au sens industriel et technologique, qui est uniquement d’origine anthropique (i.e. provoqué par les activités humaines). En effet, les activités économiques d’exploitation du sous-sol (mines, carrières …) peuvent créer des conditions favorables à la survenue de phénomènes naturels dangereux (mouvement de terrain, inondation…). L’Ineris a ainsi développé une compétence sur les phénomènes de type « mouvement de terrain » qui affectent l’exploitation du sol et du sous-sol : effondrement de cavité, éboulement de versant rocheux et chute de blocs, tassement ou gonflement des sols, sismicité induite. Ces phénomènes ont en commun d’être le produit d’effets dits « gravitaires », en lien avec le phénomène d’attraction terrestre, qui sont le cœur de l’expertise Ineris. Les effets gravitaires se propagent soit du bas vers le haut (effondrement de cavité ou affaissement de terrain), soit du haut vers le bas (éboulements et chutes de blocs). Les compétences de l’Ineris sur les mouvements de terrain s’appliquent à l’ensemble des activités économiques du sous-sol et par extension, aux nouvelles formes d’exploitation souterraine : stockage de l’énergie, captage-transport-stockage du CO2, géothermie… Au-delà des activités économiques, l’Institut est également amené à traiter du risque mouvement de terrain, en particulier du risque « cavités », dans le cadre de la prévention des risques naturels. En effet, les problématiques de risque sont similaires dans un contexte d’activité économique et dans un contexte d’aménagement urbain.