Mobilité hydrogène et transport aérien : la proposition Use-In H2 retenue

aeroport.png
La proposition du consortium Use-In H2 qui réunit la Direction générale de l'aviation civile (DGAC), l’Ineris et l’Université Gustave Eiffel a été retenue dans le cadre de l’appel à manifestation d’intérêt international pour bâtir une filière hydrogène aéroportuaire.

Le 11 février dernier, un appel à manifestation d’intérêt (AMI), à l’initiative de la région Ile-de-France, Choose Paris Region,  groupe ADP, Air France-KLM et Airbus, était lancé. Son objectif visait à explorer les opportunités offertes par l’hydrogène pour les aéroports franciliens et répondre aux enjeux de décarbonation du transport aérien. La liste des lauréats a été communiquée le 27 mai. Sur 124 propositions reçues, issues de 20 pays, 11 ont été sélectionnées parmi lesquelles celle du consortium Use-In H2, réunissant le Service technique de l’Aviation civile (STAC) de la DGAC, l’Ineris, expert public pour la maitrise des risques industriels et environnementaux et l’Université Gustave Eiffel, spécialiste de la ville durable, des transports, du génie-civil et de l’aménagement des territoires.


L’objectif de cet AMI repose sur l’identification des solutions qui permettront d’accueillir l’avion à hydrogène d’Airbus, d’ici 2035. Les projets ont été sélectionnés autour de trois thématiques. Elles regroupent les solutions pour la production, le stockage de l’énergie, le transport et la distribution de l’énergie, mais aussi la diversification des usages et services de l’hydrogène en milieu aéroportuaire ou encore, l’économie circulaire permettant par exemple, de récupérer l’hydrogène dissipé lors d’un avitaillement, etc.


La proposition de Use-IN H2 a été sélectionnée pour ses compétences en matière de diversification d’usages et de services en milieu aéroportuaire. Use-IN H2 propose une approche de maitrise de la sécurité et de la sûreté, sur l’ensemble de la chaîne de valeur de l’hydrogène à l’échelle de l’aéroport, ainsi qu’un accompagnement dans l’évaluation de la durabilité des solutions mises en œuvre dans les aéroports de Paris. Le projet vise ainsi à maîtriser les risques liés aux énergies nouvelles, depuis leur production jusqu’à leur utilisation au plus près de l’utilisateur ou du public.


Chacun des acteurs du consortium apporte une spécialité en son domaine. Le STAC, service de la DGAC à compétence nationale, est connu pour son expertise en milieu aéroportuaire et en matière de transport aérien. L’Ineris est, entre autres, spécialiste des études de dangers et des analyses de risques en milieu industriel et des risques environnementaux et développe depuis plusieurs années des compétences spécifiques sur les risques liés à l’hydrogène, au travers notamment de moyens d’essais remarquables. L’Université Gustave Eiffel, réunissant un quart de la recherche française en matière de ville durable, développe à travers ses laboratoires SATIE et ECO7, partenaires de l’unité FCLAB de Belfort, basé à Belfort et l’équipe ECO7, basée à Lyon, des recherches sur les systèmes des piles à combustible à hydrogène. Ces savoir-faire s’illustrent par différents projets (HyPSTER pour le stockage de l’hydrogène, PROPCARB sur les bilans carbone et impacts environnementaux des carburants alternatifs pour l’automobile, etc.), complétés d’une offre de formation et d’un accompagnement au niveau de la réglementation (normes et certifications), en matière d’aviation européenne et internationale.

Les prochaines semaines devront fixer les étapes à venir, pour déterminer un futur cadre de travail entre les partenaires. L’objectif affiché étant de faire émerger des solutions de long terme, économiquement viables et d’être en capacité d’effectuer les premières expérimentations pour l’accueil des futurs avions à hydrogène en 2023.

 

Crédits photos : Richard Metzger/STAC/DGAC