L’ozone au cours de l’été 2016 : les enseignements L’été 2016 a été marqué par deux vagues de chaleurs qui ont coïncidé avec le développement de deux situations d’épisode de pollution à l’ozone de faible intensité : du 16 au 21 juillet, puis du 22 au 29 août. Même si les températures furent exceptionnelles au début du mois de septembre, les conditions d’ensoleillement n’étaient pas suffisantes pour provoquer des pointes d’ozone au-delà du seuil d’information et de recommandation. L’ozone est surveillé en France par les Associations Agrées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA). Plus de 350 stations de mesure fournissent ainsi l’évolution des concentrations d’ozone heure par heure, sur l’ensemble du territoire. Elles permettent de calculer des indicateurs réglementaires et sanitaires, tels que les dépassements du seuil d’information et de recommandation, voire de dépassement du seuil d’alerte ainsi que le nombre de jours de dépassement des « valeurs cibles » de protection de la santé humaine et de protection de la végétation. Maxima horaires des concentrations d’ozone mesurés le 25 août 2016 par le réseau de surveillance des AASQA Des pics moins élevés, très localisés et la contribution nette de la pollution transfrontière Une première analyse des données d’observations produites par les AASQA permet d’estimer que la valeur cible sanitaire (25 jours par an pour lesquels le maximum de la moyenne sur 8 heures a dépassé 120 ug/m3) est susceptible d’être dépassée en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc Roussillon et Corse. L’est de la France (Rhône-Alpes, Alsace, Lorraine, Bourgogne) mais aussi l’Ile de France, l’Aquitaine et Midi-Pyrénées ont également enregistré des dépassements du seuil de 120 ug/m3 mais sans dépasser la valeur cible de 25 jours. L’analyse globale de l’été fait ressortir le niveau élevé des concentrations moyennes. Cependant, la situation fut nettement moins dramatique qu’en 2003 dans des conditions météorologiques similaires, en particulier parce que le nombre et l’intensité des pics étaient moins importants, comme en attestent les cartes de maxima journaliers issues du système PREV’AIR pour la période du 24 au 28 août 2016 en France et en Europe. Ces cartes montrent le caractère assez localisé des pointes de concentrations (au-delà du seuil d’information et de recommandation), en Provence-Alpes-Côte d’Azur et au nord de la région parisienne. Mais elles montrent également que la hausse des concentrations s’est progressivement étendue à une très large partie du pays, et de l’Europe. Le caractère résolument transfrontalier des problématiques liées à l’ozone trouve ici une illustration parfaite. En effet, les cartes européennes montrent sur trois jours la hausse des concentrations d’ozone généralisée à toute l’Europe de l’Ouest (panache jaune), puis l’extension progressive des pics, qui a essentiellement concerné l’Est de la France, le Benelux, l’Allemagne et la Vallée du Pô. Il s’agit d’un schéma très classique de développement d’un panache de grande ampleur, alimenté par les émissions des pays concernés. Cartographies des maxima horaires d’ozone du 24 au 26 août 2016 élaborées par le système PREV’AIR pour la France. Cartographies des maxima horaires d’ozone du 24 au 26 août 2016 élaborées par le système PREV’AIR pour l’Europe.
L’ozone au cours de l’été 2016 : les enseignements L’été 2016 a été marqué par deux vagues de chaleurs qui ont coïncidé avec le développement de deux situations d’épisode de pollution à l’ozone de faible intensité : du 16 au 21 juillet, puis du 22 au 29 août. Même si les températures furent exceptionnelles au début du mois de septembre, les conditions d’ensoleillement n’étaient pas suffisantes pour provoquer des pointes d’ozone au-delà du seuil d’information et de recommandation. L’ozone est surveillé en France par les Associations Agrées de Surveillance de la Qualité de l’Air (AASQA). Plus de 350 stations de mesure fournissent ainsi l’évolution des concentrations d’ozone heure par heure, sur l’ensemble du territoire. Elles permettent de calculer des indicateurs réglementaires et sanitaires, tels que les dépassements du seuil d’information et de recommandation, voire de dépassement du seuil d’alerte ainsi que le nombre de jours de dépassement des « valeurs cibles » de protection de la santé humaine et de protection de la végétation. Maxima horaires des concentrations d’ozone mesurés le 25 août 2016 par le réseau de surveillance des AASQA Des pics moins élevés, très localisés et la contribution nette de la pollution transfrontière Une première analyse des données d’observations produites par les AASQA permet d’estimer que la valeur cible sanitaire (25 jours par an pour lesquels le maximum de la moyenne sur 8 heures a dépassé 120 ug/m3) est susceptible d’être dépassée en région Provence-Alpes-Côte d’Azur, Languedoc Roussillon et Corse. L’est de la France (Rhône-Alpes, Alsace, Lorraine, Bourgogne) mais aussi l’Ile de France, l’Aquitaine et Midi-Pyrénées ont également enregistré des dépassements du seuil de 120 ug/m3 mais sans dépasser la valeur cible de 25 jours. L’analyse globale de l’été fait ressortir le niveau élevé des concentrations moyennes. Cependant, la situation fut nettement moins dramatique qu’en 2003 dans des conditions météorologiques similaires, en particulier parce que le nombre et l’intensité des pics étaient moins importants, comme en attestent les cartes de maxima journaliers issues du système PREV’AIR pour la période du 24 au 28 août 2016 en France et en Europe. Ces cartes montrent le caractère assez localisé des pointes de concentrations (au-delà du seuil d’information et de recommandation), en Provence-Alpes-Côte d’Azur et au nord de la région parisienne. Mais elles montrent également que la hausse des concentrations s’est progressivement étendue à une très large partie du pays, et de l’Europe. Le caractère résolument transfrontalier des problématiques liées à l’ozone trouve ici une illustration parfaite. En effet, les cartes européennes montrent sur trois jours la hausse des concentrations d’ozone généralisée à toute l’Europe de l’Ouest (panache jaune), puis l’extension progressive des pics, qui a essentiellement concerné l’Est de la France, le Benelux, l’Allemagne et la Vallée du Pô. Il s’agit d’un schéma très classique de développement d’un panache de grande ampleur, alimenté par les émissions des pays concernés. Cartographies des maxima horaires d’ozone du 24 au 26 août 2016 élaborées par le système PREV’AIR pour la France. Cartographies des maxima horaires d’ozone du 24 au 26 août 2016 élaborées par le système PREV’AIR pour l’Europe.