Foire aux questions Foire aux questions sur la surveillance environnementale des retombées atmosphériques Généralités 1. Qu’est-ce qu’une surveillance environnementale des retombées atmosphériques ? Une surveillance environnementale des retombées atmosphériques est une campagne de suivi des concentrations dans l’air et dans les dépôts atmosphériques de polluants émis par l’installation. Dans le cadre d’une surveillance environnementale, les prélèvements doivent se faire à l’extérieur du site industriel. En effet, les prélèvements doivent être réalisés au plus près des cibles potentielles (population générale, pâtures, jardins potager,…) et non sur le site industriel. Attention à ne pas confondre avec la surveillance des émissions qui se fait, quant à elle, au niveau de la cheminée. 2. Un site industriel est-il dans l’obligation de réaliser une surveillance environnementale des retombées atmosphériques ? Selon la rubrique ICPE, une surveillance environnementale peut être exigée par l’arrêté du 2 février 1998 ou par un arrêté sectoriel. Exemples :Article 63 de l’arrêté du 02/02/98 Les exploitants des installations qui rejettent dans l'atmosphère plus de : 200 kg/h d'oxydes de soufre ; 200 kg/h d'oxydes d'azote ; […] ou 500 g/h d'antimoine, chrome, cobalt, cuivre, étain, manganèse, nickel, vanadium et zinc, et leurs composés (exprimés en Sb + Cr + Co + Cu + Sn + Mn + Ni + V + Zn) (dans le cas d'installations de combustion consommant du fuel lourd, cette valeur est portée à 2 000 g/h), assurent une surveillance de la qualité de l'air ou des retombées (pour les poussières).Article 30 de l’arrêté du 20/09/02 [Incinérateur] Surveillance de l'impact sur l'environnement au voisinage de l'installation. L'exploitant doit mettre en place un programme de surveillance de l'impact de l'installation sur l'environnement. Ce programme concerne au moins les dioxines et les métaux.[…] Elle peut être également imposée par l’arrêté préfectoral complémentaire. Au-delà du caractère réglementaire, l’industriel peut également initier volontairement cette surveillance afin de suivre et d’anticiper l’impact de ses émissions sur la population générale. Cela peut contribuer aux bonnes relations de l’industriel avec son voisinage. 3. Qu’est-ce qu’un plan de surveillance ? Un plan de surveillance est un document qui justifie tous les éléments de la surveillance environnementale à savoir : l’objectif et le cadre réglementaire dans lequel s’inscrit la surveillance ; le choix des polluants suivis ; le choix de la métrologie mise en œuvre ; le choix des emplacements ; le choix des périodes de prélèvements. Les campagnes de mesures devront alors suivre le plan établi comme un cahier des charges. Tout changement au plan initial devra être alors justifié. 4. Lors d’une campagne de prélèvement, sous quel régime doit fonctionner l’installation ? Le compartiment atmosphérique a la particularité d’être un compartiment environnemental majeur de transfert. On note des vitesses de déplacement importantes (comparé au sol, eau, végétaux), mais aussi une évolution dynamique de la pollution par réactions physiques et/ou chimiques. De par ses particularités, la métrologie mise en œuvre pour le suivi dans l’air de l’impact de l’installation sur l’environnement fournira une « photographie » uniquement du présent. Ainsi, il est important que selon l’objectif fixé, l’installation soit : en fonction nominale sur toute la durée de la campagne pour ainsi mesurer son impact ; à l’arrêt sur toute la durée de la campagne pour définir le bruit de fond local. Cette configuration est souvent appelée « Etat initial » ; une campagne durant laquelle l’installation a été pour partie à l’arrêt ou en fonctionnement dégradé sera difficilement interprétable. LES DONNEES METEOROLOGIQUES 5. Pourquoi est-il indispensable de suivre les conditions météorologiques sur le site industriel durant une campagne de prélèvement ? Les données météorologiques enregistrées au cours de la campagne de prélèvement permettront de définir les conditions de dispersion des émissions sur la durée de la campagne. Avec cette information, il sera plus aisé d’interpréter les concentrations mesurées aux différents emplacements de prélèvement et de s’assurer les emplacements dits « impactés » étaient bien sous les vents. Par ailleurs, faire les mesures des conditions météorologiques directement sur le site permet de tenir compte des effets topographiques, bâtimentaires et/ou dus à la végétation qui peuvent avoir une influence non négligeable. Attention la station météorologique devra être positionnée à une hauteur de 10 m du sol hors de toute influence topographique et/ou bâtimentaire. 6. Comment doit-on lire une rose des vents ? Les directions de vent sont exprimées en degré (°). Par convention : le Nord : 0° le Sud : 180° l’Ouest : 270° l’Est : 90° Une rose des vents est une figure indiquant l’origine des vents et non la zone d’impact. Exemple : sur la figure ci-dessous, les vents viennent principalement du Nord, la zone d’impact sera donc au Sud. La flèche verte indique le sens du vent. Les différentes couleurs représentent les différentes forces du vent. Enfin, chaque cercle concentrique correspond à une fréquence qui permet de déterminer la fréquence des différents types de vent (direction et force). Attention les directions des vents ne doivent être jamais moyennées. Les différentes couleurs représentent les différentes forces du vent. Enfin, chaque cercle concentrique correspond à une fréquence qui permet de déterminer la fréquence des différents types de vent (direction et force). Attention les directions des vents ne doivent être jamais moyennées. Exemple : Si le matin, nous enregistrons des vents de secteur 20°, et l’après-midi des vents de secteur 200°, la moyenne de la journée donnerait des vents de secteur 110° avec un impact au Nord-Ouest. Or ces vents n’auront jamais été enregistrés, l’impact aura plutôt lieu au Sud le matin et au Nord l’après-midi. Faire la moyenne des directions n’a pas de sens contrairement aux vitesses. Toutefois, il est déconseillé de le faire même pour les vitesses dans la mesure où la force apporte une information capitale sur les distances d’impact. 7. Pourquoi est-il important de connaitre le pourcentage de vents très faibles à nuls (< 5 km/h) ? Les vents très faibles à nuls (< 5 km/h) sont des vents non favorables à la dispersion. Ils impactent donc les zones au plus près de l’installation et ce quelle que soit la direction. Ainsi, s’ils sont prépondérants, ils doivent être pris en compte dans l’interprétation des concentrations mesurées notamment au niveau des emplacements les plus proches du site. LA METROLOGIE 8. Pourquoi n’est-il pas conseillé de faire de la mesure en continu en première approche ? La mesure en continu permet d’avoir des concentrations en polluants en temps réel avec un pas de temps défini. Ce type de mesures s’obtient grâce à des analyseurs dont la mise en œuvre sur le terrain est complexe. Hormis le prix élevé de ces appareils, leur déploiement demande une logistique importante : sécurisation des emplacements ; branchement électrique ; étalonnage sur le terrain. De plus, les laboratoires ne sont en général pas équipés de ce type d’appareil en quantité suffisante pour multiplier le nombre d’emplacements. De ce fait, il y a un risque de faire des mesures à un (ou des) emplacements non pertinents. Ainsi, il est plutôt conseillé, dans un premier temps, de faire des prélèvements avec des systèmes simples à mettre en œuvre (prélèvement passif, voire éventuellement prélèvement actif). 9. Quel type de jauge faut-il utiliser pour les mesures les dépôts atmosphériques ? Dans l’annexe C de la norme NF X 43-014, il est mentionné 3 types de collecteurs : C.1 - Collecteur cylindrique (exemple jauge Bergerhoff) ; C.2 - Collecteur avec entonnoir et bouteille (exemple jauge Owen ou Hivernia) ; C.3 – Collecteur automatique. A ce jour, il n’y a pas de recommandation nationale sur le type de collecteur à utiliser. Toutefois, les jauges OWEN ont l’inconvénient d’avoir un entonnoir large qui n’empêche pas le réenvol des poussières. En effet, les poussières peuvent se déposer sur l’entonnoir et à moins d’avoir des pluies régulières, ces poussières n’étant pas piégées, le réenvol est tout à fait possible surtout dans une région venteuse. L’Ineris recommande plutôt l’utilisation de collecteur cylindrique qui évite ce phénomène (jauge Bergerhoff). Il convient de dimensionner correctement ce collecteur après étude de la pluviométrie de la région pour éviter les débordements éventuels. Cette recommandation est issue uniquement du retour d’expérience de l’Ineris. 10. Existe-t-il des valeurs de référence en biosurveillance ? La surveillance des mousses et lichens prélevés in situ reste une méthode qualitative. Les résultats ne peuvent pas être comparés avec d’autres matrices et il n’existe pas de valeurs de références. Les points peuvent être comparés entre eux sur une même campagne ou sur des campagnes différentes. C’est un très bon indicateur qualitatif pour cartographier une zone ou pour suivre l’évolution dans le temps d’une éventuelle dégradation de l’environnement dans la mesure où les prélèvements se font au niveau des mêmes emplacements. LES POINTS DE PRELEVEMENT 11. La surveillance environnementale doit-elle être menée impérativement en même temps aux différents emplacements ? Il est indispensable que les mesures soient réalisées simultanément aux différents emplacements afin de pouvoir comparer les différentes concentrations mesurées avec des conditions de dispersion et des conditions d’exploitation du site similaires.
Foire aux questions Foire aux questions sur la surveillance environnementale des retombées atmosphériques Généralités 1. Qu’est-ce qu’une surveillance environnementale des retombées atmosphériques ? Une surveillance environnementale des retombées atmosphériques est une campagne de suivi des concentrations dans l’air et dans les dépôts atmosphériques de polluants émis par l’installation. Dans le cadre d’une surveillance environnementale, les prélèvements doivent se faire à l’extérieur du site industriel. En effet, les prélèvements doivent être réalisés au plus près des cibles potentielles (population générale, pâtures, jardins potager,…) et non sur le site industriel. Attention à ne pas confondre avec la surveillance des émissions qui se fait, quant à elle, au niveau de la cheminée. 2. Un site industriel est-il dans l’obligation de réaliser une surveillance environnementale des retombées atmosphériques ? Selon la rubrique ICPE, une surveillance environnementale peut être exigée par l’arrêté du 2 février 1998 ou par un arrêté sectoriel. Exemples :Article 63 de l’arrêté du 02/02/98 Les exploitants des installations qui rejettent dans l'atmosphère plus de : 200 kg/h d'oxydes de soufre ; 200 kg/h d'oxydes d'azote ; […] ou 500 g/h d'antimoine, chrome, cobalt, cuivre, étain, manganèse, nickel, vanadium et zinc, et leurs composés (exprimés en Sb + Cr + Co + Cu + Sn + Mn + Ni + V + Zn) (dans le cas d'installations de combustion consommant du fuel lourd, cette valeur est portée à 2 000 g/h), assurent une surveillance de la qualité de l'air ou des retombées (pour les poussières).Article 30 de l’arrêté du 20/09/02 [Incinérateur] Surveillance de l'impact sur l'environnement au voisinage de l'installation. L'exploitant doit mettre en place un programme de surveillance de l'impact de l'installation sur l'environnement. Ce programme concerne au moins les dioxines et les métaux.[…] Elle peut être également imposée par l’arrêté préfectoral complémentaire. Au-delà du caractère réglementaire, l’industriel peut également initier volontairement cette surveillance afin de suivre et d’anticiper l’impact de ses émissions sur la population générale. Cela peut contribuer aux bonnes relations de l’industriel avec son voisinage. 3. Qu’est-ce qu’un plan de surveillance ? Un plan de surveillance est un document qui justifie tous les éléments de la surveillance environnementale à savoir : l’objectif et le cadre réglementaire dans lequel s’inscrit la surveillance ; le choix des polluants suivis ; le choix de la métrologie mise en œuvre ; le choix des emplacements ; le choix des périodes de prélèvements. Les campagnes de mesures devront alors suivre le plan établi comme un cahier des charges. Tout changement au plan initial devra être alors justifié. 4. Lors d’une campagne de prélèvement, sous quel régime doit fonctionner l’installation ? Le compartiment atmosphérique a la particularité d’être un compartiment environnemental majeur de transfert. On note des vitesses de déplacement importantes (comparé au sol, eau, végétaux), mais aussi une évolution dynamique de la pollution par réactions physiques et/ou chimiques. De par ses particularités, la métrologie mise en œuvre pour le suivi dans l’air de l’impact de l’installation sur l’environnement fournira une « photographie » uniquement du présent. Ainsi, il est important que selon l’objectif fixé, l’installation soit : en fonction nominale sur toute la durée de la campagne pour ainsi mesurer son impact ; à l’arrêt sur toute la durée de la campagne pour définir le bruit de fond local. Cette configuration est souvent appelée « Etat initial » ; une campagne durant laquelle l’installation a été pour partie à l’arrêt ou en fonctionnement dégradé sera difficilement interprétable. LES DONNEES METEOROLOGIQUES 5. Pourquoi est-il indispensable de suivre les conditions météorologiques sur le site industriel durant une campagne de prélèvement ? Les données météorologiques enregistrées au cours de la campagne de prélèvement permettront de définir les conditions de dispersion des émissions sur la durée de la campagne. Avec cette information, il sera plus aisé d’interpréter les concentrations mesurées aux différents emplacements de prélèvement et de s’assurer les emplacements dits « impactés » étaient bien sous les vents. Par ailleurs, faire les mesures des conditions météorologiques directement sur le site permet de tenir compte des effets topographiques, bâtimentaires et/ou dus à la végétation qui peuvent avoir une influence non négligeable. Attention la station météorologique devra être positionnée à une hauteur de 10 m du sol hors de toute influence topographique et/ou bâtimentaire. 6. Comment doit-on lire une rose des vents ? Les directions de vent sont exprimées en degré (°). Par convention : le Nord : 0° le Sud : 180° l’Ouest : 270° l’Est : 90° Une rose des vents est une figure indiquant l’origine des vents et non la zone d’impact. Exemple : sur la figure ci-dessous, les vents viennent principalement du Nord, la zone d’impact sera donc au Sud. La flèche verte indique le sens du vent. Les différentes couleurs représentent les différentes forces du vent. Enfin, chaque cercle concentrique correspond à une fréquence qui permet de déterminer la fréquence des différents types de vent (direction et force). Attention les directions des vents ne doivent être jamais moyennées. Les différentes couleurs représentent les différentes forces du vent. Enfin, chaque cercle concentrique correspond à une fréquence qui permet de déterminer la fréquence des différents types de vent (direction et force). Attention les directions des vents ne doivent être jamais moyennées. Exemple : Si le matin, nous enregistrons des vents de secteur 20°, et l’après-midi des vents de secteur 200°, la moyenne de la journée donnerait des vents de secteur 110° avec un impact au Nord-Ouest. Or ces vents n’auront jamais été enregistrés, l’impact aura plutôt lieu au Sud le matin et au Nord l’après-midi. Faire la moyenne des directions n’a pas de sens contrairement aux vitesses. Toutefois, il est déconseillé de le faire même pour les vitesses dans la mesure où la force apporte une information capitale sur les distances d’impact. 7. Pourquoi est-il important de connaitre le pourcentage de vents très faibles à nuls (< 5 km/h) ? Les vents très faibles à nuls (< 5 km/h) sont des vents non favorables à la dispersion. Ils impactent donc les zones au plus près de l’installation et ce quelle que soit la direction. Ainsi, s’ils sont prépondérants, ils doivent être pris en compte dans l’interprétation des concentrations mesurées notamment au niveau des emplacements les plus proches du site. LA METROLOGIE 8. Pourquoi n’est-il pas conseillé de faire de la mesure en continu en première approche ? La mesure en continu permet d’avoir des concentrations en polluants en temps réel avec un pas de temps défini. Ce type de mesures s’obtient grâce à des analyseurs dont la mise en œuvre sur le terrain est complexe. Hormis le prix élevé de ces appareils, leur déploiement demande une logistique importante : sécurisation des emplacements ; branchement électrique ; étalonnage sur le terrain. De plus, les laboratoires ne sont en général pas équipés de ce type d’appareil en quantité suffisante pour multiplier le nombre d’emplacements. De ce fait, il y a un risque de faire des mesures à un (ou des) emplacements non pertinents. Ainsi, il est plutôt conseillé, dans un premier temps, de faire des prélèvements avec des systèmes simples à mettre en œuvre (prélèvement passif, voire éventuellement prélèvement actif). 9. Quel type de jauge faut-il utiliser pour les mesures les dépôts atmosphériques ? Dans l’annexe C de la norme NF X 43-014, il est mentionné 3 types de collecteurs : C.1 - Collecteur cylindrique (exemple jauge Bergerhoff) ; C.2 - Collecteur avec entonnoir et bouteille (exemple jauge Owen ou Hivernia) ; C.3 – Collecteur automatique. A ce jour, il n’y a pas de recommandation nationale sur le type de collecteur à utiliser. Toutefois, les jauges OWEN ont l’inconvénient d’avoir un entonnoir large qui n’empêche pas le réenvol des poussières. En effet, les poussières peuvent se déposer sur l’entonnoir et à moins d’avoir des pluies régulières, ces poussières n’étant pas piégées, le réenvol est tout à fait possible surtout dans une région venteuse. L’Ineris recommande plutôt l’utilisation de collecteur cylindrique qui évite ce phénomène (jauge Bergerhoff). Il convient de dimensionner correctement ce collecteur après étude de la pluviométrie de la région pour éviter les débordements éventuels. Cette recommandation est issue uniquement du retour d’expérience de l’Ineris. 10. Existe-t-il des valeurs de référence en biosurveillance ? La surveillance des mousses et lichens prélevés in situ reste une méthode qualitative. Les résultats ne peuvent pas être comparés avec d’autres matrices et il n’existe pas de valeurs de références. Les points peuvent être comparés entre eux sur une même campagne ou sur des campagnes différentes. C’est un très bon indicateur qualitatif pour cartographier une zone ou pour suivre l’évolution dans le temps d’une éventuelle dégradation de l’environnement dans la mesure où les prélèvements se font au niveau des mêmes emplacements. LES POINTS DE PRELEVEMENT 11. La surveillance environnementale doit-elle être menée impérativement en même temps aux différents emplacements ? Il est indispensable que les mesures soient réalisées simultanément aux différents emplacements afin de pouvoir comparer les différentes concentrations mesurées avec des conditions de dispersion et des conditions d’exploitation du site similaires.