Qualité de l’air : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) communique de nouvelles lignes directrices 22 septembre 2021 L’OMS publie aujourd’hui de nouvelles lignes directrices relatives à la qualité de l’air, établies sur la base des dernières données scientifiques disponibles relatives aux effets des polluants atmosphériques sur la santé. Elles fixent des seuils de références pour les six principaux polluants atmosphériques qu’il est recommandé de ne pas dépasser pour limiter l’exposition des populations au niveau mondial et protéger leur santé. L’Ineris propose de premières analyses de l’impact de ces nouvelles lignes directrices sur l’exposition de la population française à la pollution atmosphérique. Les lignes directrices recommandent des valeurs guides pour la qualité de l’air afin de protéger la santé des populations en réduisant les niveaux des principaux polluants atmosphériques. Ces nouvelles lignes directrices constituent une mise à jour des valeurs qui avaient précédemment été établies en 2005. En particulier, des valeurs guides révisées sont annoncées pour trois des polluants atmosphériques posant encore le plus de problèmes en France, à savoir les particules, l'ozone, le dioxyde d'azote. Chaque valeur guide est choisie sur la base d'une synthèse d'informations émanant d'études consacrées aux effets sanitaires des différents polluants concernés, partout dans le monde. La définition de ces valeurs guides fait l’objet d’un large consensus dans la mesure où elles ont été élaborées par une équipe d'experts de renommée internationale et tiennent compte des conditions régnant dans les différentes régions du monde. Elles prodiguent des recommandations fiables à l'adresse des responsables politiques qui doivent opérer des choix en matière de gestion de la qualité de l'air. Ainsi ces valeurs feront évoluer les critères cibles d’exposition (pourcentages de la population et du territoire concernés par des dépassements de seuil) à la pollution atmosphérique. Nos premières estimations montrent que les nouvelles valeurs proposées par l’OMS augmentent significativement la part de la population française et européenne exposée à des dépassements des nouveaux seuils. Les points remarquables De manière générale, les nouvelles lignes directrices proposent d’augmenter l’ambition par rapport aux valeurs de 2005, soit par l’abaissement des seuils de référence soit par l’introduction de nouvelles métriques (voir tableau ci-dessous, extrait du communiqué de presse de l’OMS). Parmi les points les plus remarquables on notera : L’abaissement de la valeur seuil pour les moyennes annuelles de particules fines PM2.5 à 5 µg/m3 (le seuil était à 10µg/m3 dans le document de 2005) ; L’introduction de la notion de pic saisonnier pour l’ozone, sur la base de la moyenne sur 6 mois des maxima quotidiens de concentrations ; L’abaissement de la valeur seuil pour les moyennes annuelles de dioxyde d’azote (NO2) à 10 µg/m3 (au lieu de 40 µg/m3 en 2005) ; L’introduction d’une nouvelle statistique pour le NO2, avec une valeur seuil relative à la moyenne journalière. Quels impacts pour l’exposition de la population française ? A la suite des annonces de l’OMS, l’Ineris a réalisé de premières analyses de l’impact des nouvelles lignes directrices sur l’exposition de la population française à la pollution atmosphérique. Cette évaluation repose sur la cartothèque « qualité de l’air » illustrant l’évolution des concentrations des principaux polluants atmosphériques au cours des 20 dernières années . Avec les niveaux de pollution estimés pour l’année 2019 : L’ensemble du territoire national serait exposé à des dépassements de la nouvelles valeurs seuil pour la moyenne annuelle de particules fines (PM2.5) ; Plus des ¾ de la population française se retrouverait exposée à des dépassements du nouveau seuil pour la moyenne annuelle de dioxyde d’azote. Autant de nouvelles données qu’il faudra analyser et intégrer dans les travaux dédiés à l’élaboration des futures stratégies de gestion de la qualité de l’air en France et partout dans le monde. Ces nouvelles valeurs seuil étaient très attendues par la communauté internationale qui s’active au sein de la Convention des Nations Unies sur le transport des polluants atmosphériques à longue distance (CLRTAP) et qui travaille actuellement à la révision du protocole de Göteborg, avec l’objectif de fixer des stratégies de réduction des émissions et des plafonds nationaux d’émissions de polluants atmosphériques pour 2030 dans le but de limiter les niveaux des polluants dans l’air ambiant. L’Ineris est également largement impliqué dans les travaux scientifiques et les négociations de cette convention, dans le cadre de sa mission d’appui auprès du ministère de la transition écologique. L’Ineris, acteur de référence dans le domaine de la qualité de l’air L’Institut est reconnu en France et à l’international pour ses activités dans le domaine de la qualité de l’air. Il est l’un des trois membres du Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA), aux côtés de l’Institut Mines-Télécom Douai et du Laboratoire national d’essai (LNE), et à ce titre participe à la coordination technique du dispositif national de surveillance de la qualité de l’air. Ses travaux sur l’étude des sources de particules, la modélisation et la prévision de la qualité de l’air contribuent également à une meilleure compréhension des phénomènes de pollution et à l’évaluation de l’efficacité des politiques de gestion. L’Institut développe notamment le modèle de chimie-transport CHIMERE en partenariat avec le CNRS. Le modèle est opéré dans le système national de prévision de qualité de l’air Prev’air, développé en partenariat avec Météo France et le CNRS pour la prévision à court terme et le suivi des épisodes de pollution en France. CHIMERE a également permis de réaliser les simulations permettant de fixer la définition des objectifs et actions du Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA).
Qualité de l’air : l’Organisation mondiale de la santé (OMS) communique de nouvelles lignes directrices 22 septembre 2021 L’OMS publie aujourd’hui de nouvelles lignes directrices relatives à la qualité de l’air, établies sur la base des dernières données scientifiques disponibles relatives aux effets des polluants atmosphériques sur la santé. Elles fixent des seuils de références pour les six principaux polluants atmosphériques qu’il est recommandé de ne pas dépasser pour limiter l’exposition des populations au niveau mondial et protéger leur santé. L’Ineris propose de premières analyses de l’impact de ces nouvelles lignes directrices sur l’exposition de la population française à la pollution atmosphérique. Les lignes directrices recommandent des valeurs guides pour la qualité de l’air afin de protéger la santé des populations en réduisant les niveaux des principaux polluants atmosphériques. Ces nouvelles lignes directrices constituent une mise à jour des valeurs qui avaient précédemment été établies en 2005. En particulier, des valeurs guides révisées sont annoncées pour trois des polluants atmosphériques posant encore le plus de problèmes en France, à savoir les particules, l'ozone, le dioxyde d'azote. Chaque valeur guide est choisie sur la base d'une synthèse d'informations émanant d'études consacrées aux effets sanitaires des différents polluants concernés, partout dans le monde. La définition de ces valeurs guides fait l’objet d’un large consensus dans la mesure où elles ont été élaborées par une équipe d'experts de renommée internationale et tiennent compte des conditions régnant dans les différentes régions du monde. Elles prodiguent des recommandations fiables à l'adresse des responsables politiques qui doivent opérer des choix en matière de gestion de la qualité de l'air. Ainsi ces valeurs feront évoluer les critères cibles d’exposition (pourcentages de la population et du territoire concernés par des dépassements de seuil) à la pollution atmosphérique. Nos premières estimations montrent que les nouvelles valeurs proposées par l’OMS augmentent significativement la part de la population française et européenne exposée à des dépassements des nouveaux seuils. Les points remarquables De manière générale, les nouvelles lignes directrices proposent d’augmenter l’ambition par rapport aux valeurs de 2005, soit par l’abaissement des seuils de référence soit par l’introduction de nouvelles métriques (voir tableau ci-dessous, extrait du communiqué de presse de l’OMS). Parmi les points les plus remarquables on notera : L’abaissement de la valeur seuil pour les moyennes annuelles de particules fines PM2.5 à 5 µg/m3 (le seuil était à 10µg/m3 dans le document de 2005) ; L’introduction de la notion de pic saisonnier pour l’ozone, sur la base de la moyenne sur 6 mois des maxima quotidiens de concentrations ; L’abaissement de la valeur seuil pour les moyennes annuelles de dioxyde d’azote (NO2) à 10 µg/m3 (au lieu de 40 µg/m3 en 2005) ; L’introduction d’une nouvelle statistique pour le NO2, avec une valeur seuil relative à la moyenne journalière. Quels impacts pour l’exposition de la population française ? A la suite des annonces de l’OMS, l’Ineris a réalisé de premières analyses de l’impact des nouvelles lignes directrices sur l’exposition de la population française à la pollution atmosphérique. Cette évaluation repose sur la cartothèque « qualité de l’air » illustrant l’évolution des concentrations des principaux polluants atmosphériques au cours des 20 dernières années . Avec les niveaux de pollution estimés pour l’année 2019 : L’ensemble du territoire national serait exposé à des dépassements de la nouvelles valeurs seuil pour la moyenne annuelle de particules fines (PM2.5) ; Plus des ¾ de la population française se retrouverait exposée à des dépassements du nouveau seuil pour la moyenne annuelle de dioxyde d’azote. Autant de nouvelles données qu’il faudra analyser et intégrer dans les travaux dédiés à l’élaboration des futures stratégies de gestion de la qualité de l’air en France et partout dans le monde. Ces nouvelles valeurs seuil étaient très attendues par la communauté internationale qui s’active au sein de la Convention des Nations Unies sur le transport des polluants atmosphériques à longue distance (CLRTAP) et qui travaille actuellement à la révision du protocole de Göteborg, avec l’objectif de fixer des stratégies de réduction des émissions et des plafonds nationaux d’émissions de polluants atmosphériques pour 2030 dans le but de limiter les niveaux des polluants dans l’air ambiant. L’Ineris est également largement impliqué dans les travaux scientifiques et les négociations de cette convention, dans le cadre de sa mission d’appui auprès du ministère de la transition écologique. L’Ineris, acteur de référence dans le domaine de la qualité de l’air L’Institut est reconnu en France et à l’international pour ses activités dans le domaine de la qualité de l’air. Il est l’un des trois membres du Laboratoire central de surveillance de la qualité de l’air (LCSQA), aux côtés de l’Institut Mines-Télécom Douai et du Laboratoire national d’essai (LNE), et à ce titre participe à la coordination technique du dispositif national de surveillance de la qualité de l’air. Ses travaux sur l’étude des sources de particules, la modélisation et la prévision de la qualité de l’air contribuent également à une meilleure compréhension des phénomènes de pollution et à l’évaluation de l’efficacité des politiques de gestion. L’Institut développe notamment le modèle de chimie-transport CHIMERE en partenariat avec le CNRS. Le modèle est opéré dans le système national de prévision de qualité de l’air Prev’air, développé en partenariat avec Météo France et le CNRS pour la prévision à court terme et le suivi des épisodes de pollution en France. CHIMERE a également permis de réaliser les simulations permettant de fixer la définition des objectifs et actions du Plan national de réduction des émissions de polluants atmosphériques (PREPA).
Augustin Colette, spécialiste en modélisation atmosphérique à l’Ineris, nommé auteur pour les prochains travaux du Giec 11 décembre 2024