Utilisation de kits microphoniques à bas coût pour la surveillance de cavités souterraines


Description

Le risque d’instabilité de cavités souterraines, d’origine naturelle ou anthropique, touche l’ensemble du territoire français. Dans l’attente de la réalisation d’un traitement, la surveillance reste la seule solution permettant la gestion de ce risque. Il existe différentes méthodes de surveillance, parmi lesquelles la méthode acoustique. Celle développée par l’Ineris entre 2010 et 2013 est particulièrement adaptée pour le suivi des dégradations géotechniques dans des carrières peu profondes, de grandes étendues, et à bas bruit. Elle consiste à déployer des microphones (ou des hydrophones dans le cas des cavités ennoyées) pour détecter et caractériser des phénomènes, tels que les chutes de blocs. Sa mise en point s’est accompagnée du développement de sondes microphoniques haute sensibilité (SYTMIS-1DM), résistantes aux conditions environnementales humides et agressives, pour détecter et enregistrer les bruits acoustiques (ondes de pression aériennes) émis lors de la chute de blocs et de la fracturation dans le toit ou dans les piliers. Elle avait conduit à établir une méthodologie de surveillance du risque de fontis en cavité souterraine par méthode acoustique (voir rapport). 
Du fait de ses spécificités et ses performances, la sonde SYTMIS-1DM a un coût élevé. Au vu des évolutions technologiques de ces dernières années, l’Ineris a réalisé une étude de marché afin d’identifier des capteurs acoustiques à « bas coût ».

Ce rapport présente d’abord cette étude de marché, ainsi que les tests réalisés en laboratoire sur les capteurs sélectionnés. Deux capteurs, dits « kits microphoniques » ont été identifiés et testés en parallèle avec la sonde SYTMIS-1DM. Les tests réalisés ont porté sur l’étude de la directivité, de la réponse en fréquence et des intensités limites. Ils montrent que les deux kits microphoniques présentent, en laboratoire et à court terme, des performances compatibles avec les enjeux de surveillance acoustique de cavités que ce soit en environnement sec ou fortement humide. Ces résultats encourageants doivent maintenant être validés lors de tests in situ, en conditions réelles, et sur une longue durée. Ils donneront lieu, le cas échéant, à une mise à jour de la méthodologie définie en 2013.