Étude du comportement à long terme des cavités en zone submersible – Observatoire de Château-Landon

Afin d’améliorer la connaissance des mécanismes d’instabilité et de l’impact du changement climatique sur les cavités, l’une des carrières souterraines abandonnées de Château-Landon a été instrumentée, par l’Ineris, pour en faire un site d'observation scientifique.
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Carrière Royer (crédit photo Ineris)

La carrière souterraine dite « Beaulieu », située sur le territoire communal de Château-Landon (Seine-et-Marne), s’est effondrée en janvier 1910 et a engendré un glissement de grande ampleur, emportant plusieurs habitations et causant le décès de sept personnes. Le caractère soudain de l’évènement et sa concomitance avec l’ennoiement de la carrière dû à la crue du Loing a amené l’Ineris à s’interroger sur le comportement mécanique de la craie locale (matériau constitutif de la carrière) soumise à une saturation importante.
La carrière voisine dite « Royer », montre des similitudes géologiques et géométriques avec celle de Beaulieu. Le projet d’instrumenter la carrière est apparu comme une solution pertinente pour étudier le comportement de l’ouvrage et tenter de comprendre les évolutions ayant conduit à ce type d’effondrement soudain.

Depuis 2019, deux types de suivis sont mis en œuvre :

  • un suivi géotechnique (suivi des déformations et des mouvements des parois de la carrière et de l’évolution des instabilités existantes) ;
  • un suivi hydrogéologique (évolutions du niveau de la nappe, de la teneur en eau de la craie, du taux d’humidité de l’atmosphère interne de la carrière…).


Ce projet est mené en partenariat avec le Cerema et le Conseil Départemental de Seine et Marne.
Le Cerema réalise notamment, chaque année depuis 2016, un suivi visuel de l’état de fracturation de la carrière. Avec cette opération les trois partenaires entendent poser les bases à la création d’un observatoire sur l’impact du changement climatique sur le risque cavités en zone submersible.

Des travaux de recherche ont également été menés sur les effets des variations du degré de saturation en eau du massif sur le comportement mécanique de la craie de Château-Landon.

Contour de la carrière Royer de Château-Landon et localisation des différents capteurs mis en œuvre depuis 2019 (crédit photo Ineris)