Incendie et environnement : l’Ineris contribue à une feuille de route internationale pour la recherche 14 avril 2020 L’Ineris a participé à une étude internationale initiée par l’association américaine pour la protection contre les incendies, la National Fire Protection Association (NFPA), sur l’impact des incendies sur l’environnement. Cette étude, qui vient d’être publiée, propose un état de l’art sur ce sujet scientifique encore peu abordé, accompagné d’une feuille de route qui identifie les sujets prioritaires sur lesquels faire progresser les connaissances. L’étude financée par la NFPA s’inscrit dans le prolongement des réflexions de la communauté scientifique internationale sur la nécessité d’approfondir les travaux sur l’impact des incendies sur le milieu environnant. L’IAFSS, association internationale pour les sciences en sécurité incendie, a récemment fait le constat que la situation d’« urgence environnementale » que connaît la société actuelle (raréfaction des ressources, changement climatique...) pose la question du poids des conséquences écologiques des incendies. Il apparaît nécessaire de mieux comprendre les effets des incendies sur le milieu environnant et d’en estimer les coûts, au regard d’autres types de risques, afin d’éclairer les priorités des politiques publiques en matière de sécurité. En témoignent, en France, les récents incendies de Notre-Dame de Paris et du site de Lubrizol à Rouen, pour lesquels les compétences de l’Ineris ont été fortement mobilisées. Lancée en 2019, l’étude est le fruit d’un partenariat entre l’Université de Lund (Suède), les équipes en sécurité incendie de l’Ineris et le bureau d’étude américain Meacham Associates. Les travaux portent sur les incendies en zones urbanisées (i.e. hors feux de végétation et de forêts), avec une attention particulière pour l’évaluation économique de leurs conséquences. Les partenaires ont établi, en analysant la littérature scientifique et les études de cas disponibles, un état des connaissances sur l’impact des feux sur le bâti qui a permis d’identifier sur quoi poursuivre les efforts de recherche. Une feuille de route pour prioriser les efforts de recherche scientifique Capitalisant sur leurs connaissances des produits de combustion et des phénomènes de dispersion de fumées, les experts de l’Ineris ont notamment apporté un éclairage sur les enseignements, mais aussi les questionnements scientifiques soulevés par les principaux accidents qui ont engendré des conséquences sur l’environnement dans les quarante dernières années. La feuille de route qui a émergé de cette étude se divise en trois axes de recherche prioritaires. Le premier axe concerne la production de données scientifiques relatives à l’impact des incendies sur les milieux aquatiques et les sols. Le deuxième axe sur l’accompagnement des politiques publiques souligne l’importance de travailler sur la caractérisation des niveaux d’exposition des milieux. Les méthodes de simulation constituent le troisième axe de recherche, avec pour enjeu le développement de modèles intégrant des méthodes d’analyse de cycle de vie et d’analyse coûts-bénéfices. Ce travail devrait faire l’objet d’un ouvrage à paraître, auquel l’Ineris contribuera plus précisément sur la revue de l’accidentologie et sur l’impact des incendies industriels.
Incendie et environnement : l’Ineris contribue à une feuille de route internationale pour la recherche 14 avril 2020 L’Ineris a participé à une étude internationale initiée par l’association américaine pour la protection contre les incendies, la National Fire Protection Association (NFPA), sur l’impact des incendies sur l’environnement. Cette étude, qui vient d’être publiée, propose un état de l’art sur ce sujet scientifique encore peu abordé, accompagné d’une feuille de route qui identifie les sujets prioritaires sur lesquels faire progresser les connaissances. L’étude financée par la NFPA s’inscrit dans le prolongement des réflexions de la communauté scientifique internationale sur la nécessité d’approfondir les travaux sur l’impact des incendies sur le milieu environnant. L’IAFSS, association internationale pour les sciences en sécurité incendie, a récemment fait le constat que la situation d’« urgence environnementale » que connaît la société actuelle (raréfaction des ressources, changement climatique...) pose la question du poids des conséquences écologiques des incendies. Il apparaît nécessaire de mieux comprendre les effets des incendies sur le milieu environnant et d’en estimer les coûts, au regard d’autres types de risques, afin d’éclairer les priorités des politiques publiques en matière de sécurité. En témoignent, en France, les récents incendies de Notre-Dame de Paris et du site de Lubrizol à Rouen, pour lesquels les compétences de l’Ineris ont été fortement mobilisées. Lancée en 2019, l’étude est le fruit d’un partenariat entre l’Université de Lund (Suède), les équipes en sécurité incendie de l’Ineris et le bureau d’étude américain Meacham Associates. Les travaux portent sur les incendies en zones urbanisées (i.e. hors feux de végétation et de forêts), avec une attention particulière pour l’évaluation économique de leurs conséquences. Les partenaires ont établi, en analysant la littérature scientifique et les études de cas disponibles, un état des connaissances sur l’impact des feux sur le bâti qui a permis d’identifier sur quoi poursuivre les efforts de recherche. Une feuille de route pour prioriser les efforts de recherche scientifique Capitalisant sur leurs connaissances des produits de combustion et des phénomènes de dispersion de fumées, les experts de l’Ineris ont notamment apporté un éclairage sur les enseignements, mais aussi les questionnements scientifiques soulevés par les principaux accidents qui ont engendré des conséquences sur l’environnement dans les quarante dernières années. La feuille de route qui a émergé de cette étude se divise en trois axes de recherche prioritaires. Le premier axe concerne la production de données scientifiques relatives à l’impact des incendies sur les milieux aquatiques et les sols. Le deuxième axe sur l’accompagnement des politiques publiques souligne l’importance de travailler sur la caractérisation des niveaux d’exposition des milieux. Les méthodes de simulation constituent le troisième axe de recherche, avec pour enjeu le développement de modèles intégrant des méthodes d’analyse de cycle de vie et d’analyse coûts-bénéfices. Ce travail devrait faire l’objet d’un ouvrage à paraître, auquel l’Ineris contribuera plus précisément sur la revue de l’accidentologie et sur l’impact des incendies industriels.
Augustin Colette, spécialiste en modélisation atmosphérique à l’Ineris, nommé auteur pour les prochains travaux du Giec 11 décembre 2024