Contamination des végétaux cultivés en milieu urbain par les Hydrocarbures Aromatiques polycycliques (HAP) : le projet CARTHAGE livre ses résultats 18 octobre 2024 Les sources de contamination des végétaux cultivés en agriculture urbaine sont multiples (sol, eau d'arrosage, air). Afin d'étudier la contamination liée à la présence d'Hydrocarbures Aromatiques polycycliques (HAP) dans l'air, l’Ineris, en collaboration avec AgroParisTech Innovation et Inrae, s'est intéressé à 3 micro-fermes urbaines franciliennes. 4 modalités de cultures et 3 modalités de préparation des végétaux y ont été testées en conditions réelles. Les résultats de ces travaux, menés dans le cadre du projet de recherche CARTHAGE (Contribution de l'air dans les risques et transferts associés aux HAP en agricultures urbaines) financé par l’Ademe, font l'objet de plusieurs rapports désormais disponibles. Le projet CARTHAGE a permis de caractériser et de documenter les teneurs en HAP, jusqu’ici peu étudiées dans un contexte urbain, dans plusieurs matrices telles que les sols superficiels, les végétaux potagers, l’air et les retombées atmosphériques. Les données sur les transferts des HAP vers les végétaux cultivés en milieu urbain ont été acquises pour des cultures de pleine terre, sous serre, sur sol revêtu d'un géotextile et culture hors-sol, avec une terre moins contaminée en HAP. Les résultats suggèrent que la pollution atmosphérique urbaine constitue une contrainte moindre que la pollution des sols pour le développement des pratiques agricoles en zone urbaine. Par ailleurs, l'épluchage et le lavage des végétaux cultivés réduisent de manière sensible les niveaux en HAP et par conséquent, les expositions des consommateurs. Chiffres clés du projet CARTHAGE Les 4 végétaux cultivés (salade, carotte, courgette, persil). Les 4 cultures étudiées : pleine terre, sous serre, sur sol revêtu d'un revêtement géotextile et hors-sol avec une terre moins contaminée en HAP. Les 3 préparation testées : lavage, épluchage, cuisson à la vapeur. Les analyses effectuées - 18 à 24 HAP mesurés dans : le sol, l'air, l'eau, les végétaux ; - Plus de 400 échantillons analysés, toutes matrices confondues Les données produites 76 facteurs de bioconcentration (BCF) déterminés expérimentalement (48 pour le transfert sol-plante et 28 pour le transfert air-plante). Les BCF sol-plante obtenus pour les cultures de pleine terre ont permis d'alimenter la base de données sur les concentrations des polluants organiques dans les plantes potagères (BAPPOP). Les rapports Identification et sélection des micro-fermes urbaines pilotes (L1) Résultats expérimentaux des cultures potagères menées sur 3 micro-fermes urbaines franciliennes (L2) Evaluation des transferts des HAP vers les végétaux potagers - contribution sol/air et modélisation (L3) Evaluation des expositions et des risques pour les usagers des sites d’agriculture urbaine (L4) Etude de l’influence de la localisation des cultures sur la perception des consommateurs et les rendements agricoles (L5) Note de synthèse du projet CARTHAGE et recommandations (L6)
Contamination des végétaux cultivés en milieu urbain par les Hydrocarbures Aromatiques polycycliques (HAP) : le projet CARTHAGE livre ses résultats 18 octobre 2024 Les sources de contamination des végétaux cultivés en agriculture urbaine sont multiples (sol, eau d'arrosage, air). Afin d'étudier la contamination liée à la présence d'Hydrocarbures Aromatiques polycycliques (HAP) dans l'air, l’Ineris, en collaboration avec AgroParisTech Innovation et Inrae, s'est intéressé à 3 micro-fermes urbaines franciliennes. 4 modalités de cultures et 3 modalités de préparation des végétaux y ont été testées en conditions réelles. Les résultats de ces travaux, menés dans le cadre du projet de recherche CARTHAGE (Contribution de l'air dans les risques et transferts associés aux HAP en agricultures urbaines) financé par l’Ademe, font l'objet de plusieurs rapports désormais disponibles. Le projet CARTHAGE a permis de caractériser et de documenter les teneurs en HAP, jusqu’ici peu étudiées dans un contexte urbain, dans plusieurs matrices telles que les sols superficiels, les végétaux potagers, l’air et les retombées atmosphériques. Les données sur les transferts des HAP vers les végétaux cultivés en milieu urbain ont été acquises pour des cultures de pleine terre, sous serre, sur sol revêtu d'un géotextile et culture hors-sol, avec une terre moins contaminée en HAP. Les résultats suggèrent que la pollution atmosphérique urbaine constitue une contrainte moindre que la pollution des sols pour le développement des pratiques agricoles en zone urbaine. Par ailleurs, l'épluchage et le lavage des végétaux cultivés réduisent de manière sensible les niveaux en HAP et par conséquent, les expositions des consommateurs. Chiffres clés du projet CARTHAGE Les 4 végétaux cultivés (salade, carotte, courgette, persil). Les 4 cultures étudiées : pleine terre, sous serre, sur sol revêtu d'un revêtement géotextile et hors-sol avec une terre moins contaminée en HAP. Les 3 préparation testées : lavage, épluchage, cuisson à la vapeur. Les analyses effectuées - 18 à 24 HAP mesurés dans : le sol, l'air, l'eau, les végétaux ; - Plus de 400 échantillons analysés, toutes matrices confondues Les données produites 76 facteurs de bioconcentration (BCF) déterminés expérimentalement (48 pour le transfert sol-plante et 28 pour le transfert air-plante). Les BCF sol-plante obtenus pour les cultures de pleine terre ont permis d'alimenter la base de données sur les concentrations des polluants organiques dans les plantes potagères (BAPPOP). Les rapports Identification et sélection des micro-fermes urbaines pilotes (L1) Résultats expérimentaux des cultures potagères menées sur 3 micro-fermes urbaines franciliennes (L2) Evaluation des transferts des HAP vers les végétaux potagers - contribution sol/air et modélisation (L3) Evaluation des expositions et des risques pour les usagers des sites d’agriculture urbaine (L4) Etude de l’influence de la localisation des cultures sur la perception des consommateurs et les rendements agricoles (L5) Note de synthèse du projet CARTHAGE et recommandations (L6)
Augustin Colette, spécialiste en modélisation atmosphérique à l’Ineris, nommé auteur pour les prochains travaux du Giec 11 décembre 2024