Confinement et environnement : un nouvel outil pour visualiser quotidiennement les effets du confinement sur la qualité de l'air

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L’Ineris publie en ligne un nouvel outil permettant de visualiser quotidiennement les effets du confinement sur les concentrations de dioxyde d’azote et des particules, polluants réglementés et connus pour leurs effets délétères sur la santé.

Quelles sont les conséquences sur la qualité de l’air, de la stratégie de confinement adoptée par le gouvernement français et la plupart des gouvernements européens, pour lutter contre l’épidémie de
Covid-19 ?  Le constat est partagé par tous : le ralentissement de l’activité économique, implique moins d’émissions de polluants atmosphériques et donc des effets bénéfiques pour la qualité de l’air.

Pour mieux qualifier ces impacts qui varient d‘une journée à l’autre en fonction des conditions météorologiques et d’une région à l’autre, l’Ineris met à disposition un nouvel outil permettant de visualiser chaque jour, les effets du confinement sur les concentrations de dioxyde d’azote et de particules fines, polluants réglementés et connus pour leurs effets délétères sur la santé humaine.

Une interface interactive permet de visualiser les prévisions de concentrations de ces deux polluants, selon deux hypothèses : d’une part en considérant les émissions, tous secteurs d’activités confondus, estimées en situation normale en 2020 (appelé Cas de référence) et d’autre part, en considérant une réduction d’émissions associée au confinement (situation appelée Confinement (Covid-19)). Ces deux hypothèses permettent de construire des scenarios d’émissions. Ces scénarios sont intégrés comme donnée d’entrée, avec les prévisions météorologiques du jour, au modèle de qualité de l’air Chimere. Chimere est co-développé par le CNRS et l’Ineris depuis 2001, et simule l’évolution des concentrations des polluants atmosphériques, en tenant compte des réactions chimiques qui s’opèrent dans l’atmosphère.

Cette approche « par scénarios » est largement éprouvée par l’Ineris, à travers les études que mène l’institut pour évaluer l’efficacité des politiques futures de gestion de la qualité de l’air. La situation exceptionnelle créée par la décision de confinement appliquée en France depuis le 12 mars dernier, permet ainsi de confronter les modèles utilisés jusqu’à présent de façon théorique, à une situation réelle de baisse des activités humaines.
Cette expérience est scientifiquement unique par son ampleur géographique et sa durée. Le modèle Chimere est également mis en œuvre par l’Ineris dans la plate-forme nationale de prévision de la qualité de l’air PREV’air.  A noter que les prévisions de PREv’air tiennent aussi compte des effets du confinement en intégrant les observations de qualité de l’air disponibles en temps réel.

L’interface permet de visualiser le maximum journalier des concentrations horaires en dioxyde d’azote et la moyenne journalière des concentrations en particules (PM10 et PM2.5) pour chacun des deux scenarios (cas de référence et situation de confinement) et les différences entre les deux. Ces simulations sont réalisées chaque jour pour le jour même et les prévisions sont étendues pour les deux jours suivants.

 

Les hypothèses retenues pour construire le scenario Confinement (Covid-19) sont définies en cohérence avec les estimations Européennes proposées par Copernicus. Pour la France Nous avons ainsi appliqué :

  • - 80%
    du trafic routier
  • - 29%
    des activités industrielles
  • - 95%
    pour l’aviation et le trafic non routier (ferroviaire, fluvial etc..)

Tutoriel en images

La vidéo d'Augustin Colette, en charge de la modélisation de la qualité de l'air.

 

[Mise à jour du 6/09/2021 : arrêt des simulations sur la qualité de l’air mises en place pour évaluer l’impact du confinement sur la pollution ; les simulations couvrant la période du 1er confinement (avril-mai 2020) restent accessibles]