Synthèse des travaux réalisés sur la période 2020 – 2023 pour la compréhension et la gestion de la sismicité enregistrée sur le site de la mine abandonnée de Gardanne Rapports d'appui / guides .pdf 18 octobre 2024 7.01 Mo Description L'ancien bassin houiller de Provence, fermé depuis 2003, fait l’objet depuis 2008, d’une surveillance microsismique. L’objectif est de détecter les signes précurseurs à un affaissement à caractère cassant, qui serait provoqué par l'effondrement des anciens travaux miniers. Depuis le démarrage de la surveillance, aucun affaissement n’a affecté les zones à risque et près de 3 900 événements d'une magnitude locale comprise entre -3 < ML < 3 ont été enregistrés. Un secteur en particulier, dit de l’essaim de Fuveau, situé hors des zones de surveillance et donc hors des zones d’aléa mouvement de terrain, attire l’attention depuis 2012 : il a fait l’objet de plusieurs épisodes sismiques ressentis en 2010, 2012, 2014, fin 2016 - début 2017, août 2017 et très récemment, en mai 2024. Depuis 2017, il est acquis que l’essaim de Fuveau ne peut pas être expliqué par des phénomènes d’instabilité dans les anciens travaux miniers. L’hypothèse la plus probable est celle de la remobilisation de failles hydrauliquement connectées aux travaux miniers, avec une activité sismique qui est étroitement liée aux variations du niveau d’eau souterrain, elles-mêmes influencées par le pompage et les pluies efficaces. Les travaux de recherche présentés dans la première partie ce rapport confirment et enrichissent les connaissances synthétisées en 2021 (rapport Ineris - 201216 – 2215842), tout en apportant de nouvelles perspectives. En effet, l'analyse en multiplets des données enregistrées par les stations du réseau de surveillance nous conduisent à recommander la révision de la liste des aléas post-miniers, qui dans l’état actuel, n’intègre pas l’aléa sismique post-minier. La seconde partie du rapport aborde le sujet de l’impact des vibrations sismiques en surface. Plus précisément, elle décrit les travaux réalisés pour éditer, à partir du portail e.cenaris, des cartes de mouvement du sol et d'intensité en cas d’événements dits forts. Ces travaux s’appuient sur une équation de prédiction des mouvements du sol (GMPE – Ground Motion Equation Prediction) spécifique au site Provence, et plus particulièrement le secteur de l’essaim de Fuveau. Son application à l’échelle du bassin et pour des événements de petites magnitudes doit encore faire l’objet de travaux complémentaires. C’est pour partie dans cet objectif, que 22 nodes sismiques ont été déployés pendant trois mois à l’automne 2023 à Gardanne. Les simulations numériques montrent l’apport de ces nodes sismiques pour réduire les erreurs de localisation, ajuster la GMPE et améliorer notre compréhension des sources sismiques. Les données acquises sont en cours d’analyse. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre de la mission d’appui aux pouvoirs publics de l’Ineris sur le sujet de la gestion des risques et des conséquences à long terme liés aux exploitations minières abandonnées, ainsi que dans le cadre du projet européen RFCS PostMinQuake. Téléchargement
Synthèse des travaux réalisés sur la période 2020 – 2023 pour la compréhension et la gestion de la sismicité enregistrée sur le site de la mine abandonnée de Gardanne Rapports d'appui / guides .pdf 18 octobre 2024 7.01 Mo Description L'ancien bassin houiller de Provence, fermé depuis 2003, fait l’objet depuis 2008, d’une surveillance microsismique. L’objectif est de détecter les signes précurseurs à un affaissement à caractère cassant, qui serait provoqué par l'effondrement des anciens travaux miniers. Depuis le démarrage de la surveillance, aucun affaissement n’a affecté les zones à risque et près de 3 900 événements d'une magnitude locale comprise entre -3 < ML < 3 ont été enregistrés. Un secteur en particulier, dit de l’essaim de Fuveau, situé hors des zones de surveillance et donc hors des zones d’aléa mouvement de terrain, attire l’attention depuis 2012 : il a fait l’objet de plusieurs épisodes sismiques ressentis en 2010, 2012, 2014, fin 2016 - début 2017, août 2017 et très récemment, en mai 2024. Depuis 2017, il est acquis que l’essaim de Fuveau ne peut pas être expliqué par des phénomènes d’instabilité dans les anciens travaux miniers. L’hypothèse la plus probable est celle de la remobilisation de failles hydrauliquement connectées aux travaux miniers, avec une activité sismique qui est étroitement liée aux variations du niveau d’eau souterrain, elles-mêmes influencées par le pompage et les pluies efficaces. Les travaux de recherche présentés dans la première partie ce rapport confirment et enrichissent les connaissances synthétisées en 2021 (rapport Ineris - 201216 – 2215842), tout en apportant de nouvelles perspectives. En effet, l'analyse en multiplets des données enregistrées par les stations du réseau de surveillance nous conduisent à recommander la révision de la liste des aléas post-miniers, qui dans l’état actuel, n’intègre pas l’aléa sismique post-minier. La seconde partie du rapport aborde le sujet de l’impact des vibrations sismiques en surface. Plus précisément, elle décrit les travaux réalisés pour éditer, à partir du portail e.cenaris, des cartes de mouvement du sol et d'intensité en cas d’événements dits forts. Ces travaux s’appuient sur une équation de prédiction des mouvements du sol (GMPE – Ground Motion Equation Prediction) spécifique au site Provence, et plus particulièrement le secteur de l’essaim de Fuveau. Son application à l’échelle du bassin et pour des événements de petites magnitudes doit encore faire l’objet de travaux complémentaires. C’est pour partie dans cet objectif, que 22 nodes sismiques ont été déployés pendant trois mois à l’automne 2023 à Gardanne. Les simulations numériques montrent l’apport de ces nodes sismiques pour réduire les erreurs de localisation, ajuster la GMPE et améliorer notre compréhension des sources sismiques. Les données acquises sont en cours d’analyse. Ces travaux ont été réalisés dans le cadre de la mission d’appui aux pouvoirs publics de l’Ineris sur le sujet de la gestion des risques et des conséquences à long terme liés aux exploitations minières abandonnées, ainsi que dans le cadre du projet européen RFCS PostMinQuake. Téléchargement