Surveillance et réduction des émissions en benzene et benzo(a)pyrene au voisinage des cokeries : état de l'art européen et enseignements

La surveillance des concentrations de benzène et de Benzo(a)Pyrène dans l’air au voisinage d’une cokerie française conduite respectivement depuis 2011 et 2013 révèle des niveaux supérieurs aux valeurs réglementaires de surveillance de la qualité de l’air[1].
Dans le cadre de ses missions d’appui aux pouvoirs publics et à la demande de l’autorité compétente, l’INERIS a réalisé un état de l’art de la maîtrise des émissions des cokeries européennes et de la surveillance des polluants dans l’environnement proche, en s’appuyant sur la bibliographie et sur un retour d’expérience d’installations similaires en France et en Europe.
L’étude s’est attachée à recueillir, pour des installations disposant de procédés relativement comparables à ceux de l’installation en question, des informations relatives aux niveaux d’émissions en benzène et B(a)P à l’émission et dans l’environnement ainsi que les éléments des procédés qui y sont associés, y compris les mesures de réduction. Elle a permis également de faire état des limites qui s’imposent pour effectuer cette analyse, par exemple en termes de différences sur les modes de comptabilisation des émissions diffuses et sur l’existence d’une surveillance des rejets et dans l’environnement.
Au regard de la cinquantaine de cokeries identifiées en Europe, des contacts avec les autorités compétentes et agences environnementales de 10 pays ont rendu possible la sélection de 6 sites relativement comparables à l’installation française faisant l’objet des niveaux élevés et pour lesquels des investigations plus ou moins approfondies ont pu être menées. Leur mise en perspective avec la situation de l’installation française en question a permis de formuler certains enseignements relatifs à la surveillance, la comptabilisation et la réduction des émissions en benzène et B(a)P.