Substances Pertinentes à Surveiller (SPAS)


Description

L’arrêté modifié du 25 janvier 2010, établissant le programme de surveillance de l’état des eaux, établit une liste de substances pertinentes à surveiller (SPAS) dans les eaux de surface françaises, à partir de 2016.
L’objectif du travail mené par l’Ineris, avec l’appui de l’Office Français de la Biodiversité, était d’étudier les données de surveillance acquises sur la période 2016-2018 pour ces substances, dans l’eau et les sédiments, en France métropolitaine et dans les départements et régions d’outre-mer (DROM). Cette étude doit notamment permettre de nourrir les exercices de priorisation des substances, réalisés à l’échelle nationale, pour la mise à jour des listes de substances à surveiller de façon réglementaire dans les eaux de surface françaises.
Au total, 1,78 million de données ont été extraites de la base de données sur la qualité des eaux de surface en France Naïades. Ces données correspondaient à la surveillance de 102 substances sur 103 visées, réparties en 10 familles ou catégories d’usage, sur les supports « eau » et «sédiments », en Métropole et dans les DROM, sur 1609 stations du réseau de contrôle de surveillance mis en place au titre de la Directive Cadre sur l’Eau (DCE). Les fréquences de quantification et les niveaux de concentrations atteints ont été déterminés. Des indicateurs d’alerte, déterminés par calcul en comparant les concentrations des substances aux PNEC associées (concentrations prédites sans effet correspondant à des seuils écotoxicologiques.
ont permis d’estimer la criticité du dépassement de celles-ci (fréquence et degré de dépassement).
Les métaux, métalloïdes et minéraux ont été les substances les plus fréquemment quantifiées dans l’eau et dans les sédiments, aussi bien en Métropole que dans les DROM. Ce sont également ces substances dont les concentrations moyennes étaient les plus élevées. Sur la base des données de surveillance de la période 2016-2018 et des PNEC disponibles, seul le sélénium semble très critique dans les sédiments, en Métropole et dans les DROM, au regard du dépassement de la PNEC. Aucune substance n’est identifiée comme très critique au regard du dépassement de la PNEC dans l’eau de la Métropole et des DROM.
Certaines substances sont considérées comme moyennement critiques dans l’eau de Métropole et des DROM. Il s’agit particulièrement du métolachlore, de la carbamazépine et du diclofénac. Ce n’est le cas d’aucune substance dans les sédiments de Métropole et des DROM.