Rôle des paramètres hydroclimatiques dans l'occurrence de fontis dans le Val d’Orléans (Loiret) et essai de projection dans le cadre du changement climatique attendu Rapports d'appui / guides .pdf 24 avril 2019 10.27 Mo Description Le Val d’Orléans possède un substratum calcaire fortement karstifié surmonté d’un recouvrement alluvial meuble. Depuis la fin du 19e siècle, 651 fontis y ont été signalés. Dans ce contexte dit de « karst couvert », la bibliographie internationale montre que des fontis peuvent apparaître à l’occasion de variations importantes de la charge hydraulique, induites par des évènements hydroclimatiques ou anthropiques extrêmes tels que des épisodes pluvieux intenses, un fort rabattement piézométrique ou des crues exceptionnelles. Afin de savoir si ces mêmes mécanismes sont à l’œuvre dans le Val d’Orléans, une analyse statistique des conditions d’apparition des fontis datés a été réalisée. On a utilisé l’analyse factorielle discriminante pour estimer la probabilité qu’un fontis apparaisse sur une période donnée, en fonction des valeurs prises par les paramètres hydroclimatiques. En raisonnant à l’échelle mensuelle, on peut ainsi expliquer correctement plus des trois-quarts des évènements survenus depuis 2000. Cette méthode a ensuite été appliquée aux prévisions climatiques pour le 21e siècle dans le but de vérifier si l’aléa « fontis » risquait d’évoluer avec le changement climatique en cours. Pour cela, on a tout d’abord utilisé un modèle de projection climatique afin de connaître l’évolution de la fréquence et de l’intensité des paramètres climatiques au cours des décennies à venir. Il a ensuite fallu agréger les données par semestres afin d’obtenir des « semestres négatifs », peu ou pas impactés par des occurrences de fontis, et des « semestres positifs » plus fortement impactés. On a ainsi pu expliquer plus des trois quarts des apparitions de fontis du début du 21e siècle, et prévoir que des semestres positifs devraient apparaître au cours des décennies 2030-2040, 2050-2060 et 2090-2100. A la fin du siècle, un semestre sur quatre à cinq devrait également être affecté d’un nombre exceptionnel de fontis. Cette étude est une première approche méthodologique de la compréhension de ce phénomène. Des recommandations sont proposées pour approfondir ce type de démarche. Télécharger
Rôle des paramètres hydroclimatiques dans l'occurrence de fontis dans le Val d’Orléans (Loiret) et essai de projection dans le cadre du changement climatique attendu Rapports d'appui / guides .pdf 24 avril 2019 10.27 Mo Description Le Val d’Orléans possède un substratum calcaire fortement karstifié surmonté d’un recouvrement alluvial meuble. Depuis la fin du 19e siècle, 651 fontis y ont été signalés. Dans ce contexte dit de « karst couvert », la bibliographie internationale montre que des fontis peuvent apparaître à l’occasion de variations importantes de la charge hydraulique, induites par des évènements hydroclimatiques ou anthropiques extrêmes tels que des épisodes pluvieux intenses, un fort rabattement piézométrique ou des crues exceptionnelles. Afin de savoir si ces mêmes mécanismes sont à l’œuvre dans le Val d’Orléans, une analyse statistique des conditions d’apparition des fontis datés a été réalisée. On a utilisé l’analyse factorielle discriminante pour estimer la probabilité qu’un fontis apparaisse sur une période donnée, en fonction des valeurs prises par les paramètres hydroclimatiques. En raisonnant à l’échelle mensuelle, on peut ainsi expliquer correctement plus des trois-quarts des évènements survenus depuis 2000. Cette méthode a ensuite été appliquée aux prévisions climatiques pour le 21e siècle dans le but de vérifier si l’aléa « fontis » risquait d’évoluer avec le changement climatique en cours. Pour cela, on a tout d’abord utilisé un modèle de projection climatique afin de connaître l’évolution de la fréquence et de l’intensité des paramètres climatiques au cours des décennies à venir. Il a ensuite fallu agréger les données par semestres afin d’obtenir des « semestres négatifs », peu ou pas impactés par des occurrences de fontis, et des « semestres positifs » plus fortement impactés. On a ainsi pu expliquer plus des trois quarts des apparitions de fontis du début du 21e siècle, et prévoir que des semestres positifs devraient apparaître au cours des décennies 2030-2040, 2050-2060 et 2090-2100. A la fin du siècle, un semestre sur quatre à cinq devrait également être affecté d’un nombre exceptionnel de fontis. Cette étude est une première approche méthodologique de la compréhension de ce phénomène. Des recommandations sont proposées pour approfondir ce type de démarche. Télécharger
