Groupe de travail sur l’évaluation des dangers (WPHA) Les travaux de l’OCDE portant sur les méthodes d’évaluation des dangers sont coordonnés par le groupe de travail « Working Party on Hazard Assessment » (WPHA), sous la présidence actuelle de Tara Barton-Maclaren (Canada). Il est composé d’experts nommés par les pays membres et d’observateurs d’organisations non gouvernementales . Ce groupe a pour objectif d’harmoniser et de coordonner les actions visant à améliorer l’efficacité et la pertinence des méthodes d’évaluation des dangers, en utilisant les méthodes scientifiques les plus récentes issues d’autres groupes de travail de l’OCDE, y compris des approches intégrées d’essais et d'évaluation (IATA), ainsi que des relations de structure-activité (QSAR). Le WPHA organise également la coopération sur la mise en commun de formats harmonisés (IUCLID), pour rapporter et évaluer des études de façon robuste. Les travaux sont réalisés au sein de groupes ad hoc, comme par exemple sur la prise en compte des effets combinés, ou encore la priorisation des travaux sur les substances. L’Ineris est impliqué dans la facilitation de la prise en compte règlementaire des modèles pharmacocinétiques basés sur la physiologie (PBPK). L'Institut a contribué à l’élaboration du document guide publié en 2021 et participe au groupe de travail sur la toxicocinétique des nanoparticules. Le WPHA pilote également les travaux du portail de l’OCDE sur le partage des données sur les propriétés des substances ou eChemPortal (pour la France, Agritox de l’ANSES et le Portail Substances Chimiques (PSC) de l’Ineris sont référencés). La modélisation (Q)SAR La modélisation (Q)SAR ((Quantitative) Structure-Activity Relationship, relation quantitative entre structure chimique et activité biologique) permet de prédire les effets biologiques (ex. toxicité aigüe chez le poisson) de substances chimiques, en fonction de leur structure moléculaire. Elle est aujourd’hui utilisée dans plusieurs domaines liés aux sciences du vivant, tels que la toxicologie ou la pharmacologie : les prédictions élaborées par ces modèles peuvent être quantitatives (ex. une dose létale médiane), ou qualitatives (modèles QSAR de classification, ex. substance génotoxique vs. substance non génotoxique). Cette dernière catégorie de modèles de classification est aussi identifiée par l’acronyme SAR ; ces approches de modélisation permettent de répondre aux exigences en termes de remplacement de l’expérimentation animale dont les aspects éthiques sont encadrés par le principe des 3R (Russell 1995) : Remplacer le recours à l’expérimentation in vivo, Réduire le nombre d’animaux et Raffiner l’expérimentation afin de réduire au minimum la souffrance animale ; dans le contexte des activités internationales concernant la modélisation QSAR appliquée à la toxicologie règlementaire, l’Ineris représente la France au sein du comité de la boîte à outils QSAR de l’OCDE. Les approches intégrées d’essai et d’évaluation (IATA) Les IATA (Integrated Approaches to Testing and Assessment ou approches intégrées d’essai et d’évaluation) sont des approches pragmatiques et scientifiques pour la caractérisation des dangers chimiques. Elles reposent sur une analyse intégrée des informations existantes couplée à la génération de nouvelles informations à l'aide de stratégies d’essai. Ces approches intégrées peuvent inclure une combinaison de méthodes qui renseignent l’évaluation, en intégrant les résultats d’une ou plusieurs approches méthodologiques telles que les (Q)SAR, read-across, in chemico, in vitro, ex vivo, in vivo ou les omiques (par exemple toxicogénomiques). Elles s’appuient préférentiellement sur des AOP. Le projet d'études de cas sur les IATA a été lancé en 2015, pour accroître l'expérience de leur utilisation en développant des études de cas, qui constituent des exemples de prédictions adaptées à un usage réglementaire. Ce projet passe en revue les études de cas soumises chaque année par les pays membres. Le projet sur les études de cas sur les IATA est un sous-groupe du groupe d’étude sur l’évaluation des dangers (Working Party on Hazard Assessment ou WPHA) dans lequel l’Ineris représente la France.
Groupe de travail sur l’évaluation des dangers (WPHA) Les travaux de l’OCDE portant sur les méthodes d’évaluation des dangers sont coordonnés par le groupe de travail « Working Party on Hazard Assessment » (WPHA), sous la présidence actuelle de Tara Barton-Maclaren (Canada). Il est composé d’experts nommés par les pays membres et d’observateurs d’organisations non gouvernementales . Ce groupe a pour objectif d’harmoniser et de coordonner les actions visant à améliorer l’efficacité et la pertinence des méthodes d’évaluation des dangers, en utilisant les méthodes scientifiques les plus récentes issues d’autres groupes de travail de l’OCDE, y compris des approches intégrées d’essais et d'évaluation (IATA), ainsi que des relations de structure-activité (QSAR). Le WPHA organise également la coopération sur la mise en commun de formats harmonisés (IUCLID), pour rapporter et évaluer des études de façon robuste. Les travaux sont réalisés au sein de groupes ad hoc, comme par exemple sur la prise en compte des effets combinés, ou encore la priorisation des travaux sur les substances. L’Ineris est impliqué dans la facilitation de la prise en compte règlementaire des modèles pharmacocinétiques basés sur la physiologie (PBPK). L'Institut a contribué à l’élaboration du document guide publié en 2021 et participe au groupe de travail sur la toxicocinétique des nanoparticules. Le WPHA pilote également les travaux du portail de l’OCDE sur le partage des données sur les propriétés des substances ou eChemPortal (pour la France, Agritox de l’ANSES et le Portail Substances Chimiques (PSC) de l’Ineris sont référencés). La modélisation (Q)SAR La modélisation (Q)SAR ((Quantitative) Structure-Activity Relationship, relation quantitative entre structure chimique et activité biologique) permet de prédire les effets biologiques (ex. toxicité aigüe chez le poisson) de substances chimiques, en fonction de leur structure moléculaire. Elle est aujourd’hui utilisée dans plusieurs domaines liés aux sciences du vivant, tels que la toxicologie ou la pharmacologie : les prédictions élaborées par ces modèles peuvent être quantitatives (ex. une dose létale médiane), ou qualitatives (modèles QSAR de classification, ex. substance génotoxique vs. substance non génotoxique). Cette dernière catégorie de modèles de classification est aussi identifiée par l’acronyme SAR ; ces approches de modélisation permettent de répondre aux exigences en termes de remplacement de l’expérimentation animale dont les aspects éthiques sont encadrés par le principe des 3R (Russell 1995) : Remplacer le recours à l’expérimentation in vivo, Réduire le nombre d’animaux et Raffiner l’expérimentation afin de réduire au minimum la souffrance animale ; dans le contexte des activités internationales concernant la modélisation QSAR appliquée à la toxicologie règlementaire, l’Ineris représente la France au sein du comité de la boîte à outils QSAR de l’OCDE. Les approches intégrées d’essai et d’évaluation (IATA) Les IATA (Integrated Approaches to Testing and Assessment ou approches intégrées d’essai et d’évaluation) sont des approches pragmatiques et scientifiques pour la caractérisation des dangers chimiques. Elles reposent sur une analyse intégrée des informations existantes couplée à la génération de nouvelles informations à l'aide de stratégies d’essai. Ces approches intégrées peuvent inclure une combinaison de méthodes qui renseignent l’évaluation, en intégrant les résultats d’une ou plusieurs approches méthodologiques telles que les (Q)SAR, read-across, in chemico, in vitro, ex vivo, in vivo ou les omiques (par exemple toxicogénomiques). Elles s’appuient préférentiellement sur des AOP. Le projet d'études de cas sur les IATA a été lancé en 2015, pour accroître l'expérience de leur utilisation en développant des études de cas, qui constituent des exemples de prédictions adaptées à un usage réglementaire. Ce projet passe en revue les études de cas soumises chaque année par les pays membres. Le projet sur les études de cas sur les IATA est un sous-groupe du groupe d’étude sur l’évaluation des dangers (Working Party on Hazard Assessment ou WPHA) dans lequel l’Ineris représente la France.