Mobilisation de l'Institut sur les négociations pour l’examen du protocole de Göteborg de la Convention Air des Nations Unies

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L’Ineris se mobilise cette semaine aux côtés du ministère de la Transition écologique (MTE) qui pilote, dans le cadre de la présidence française du Conseil de l'Union Européenne, les travaux sur les négociations pour l’examen du protocole de Göteborg.

Il s’agit de l’un des 8 protocoles de la convention sur le transport des polluants atmosphériques à longue distance (ou Convention Air) de la Commission Economique pour l’Europe des Nations Unies.
Il fixe des objectifs de réduction des émissions par pays de polluants atmosphériques (oxydes de soufre, oxydes d’azote, composés organiques volatils non méthaniques, ammoniac, particules fines) responsables de niveaux de pollution néfastes pour la santé et les écosystèmes (acidification, eutrophisation), et promeut l’usage des meilleures technologiques disponibles dans les différents secteurs d’activité.

Du 11 au 14 avril se réunit à Genève, le Groupe de Travail sur la revue et l’examen des protocoles (WGSR). Les pays de l’Union Européenne parlent d’une seule voix coordonnée et représentée par la présidence tournante de l’Union, et donc la France jusqu’en juin 2022.
Nos expertes Eva Léoz et Simone Schucht font partie de la délégation française mise en place par le Bureau de la Qualité de l’Air du MTE et mettent à la disposition du ministère leur longue expérience des enjeux relatifs à la surveillance et à la gestion de la pollution atmosphérique.
Parmi les questions examinées cette semaine dans le cadre de la revue du protocole de Goteborg et qui nécessitent une concertation au niveau de l’Union Européenne, on notera la définition des objectifs de réduction des émissions de polluants atmosphérique au-delà de 2030 afin notamment de limiter l’exposition de la population européenne à des niveaux de particules fines et d’ozone compatibles avec les nouvelles recommandations de l’Organisation Mondiale pour la Santé.
Le rôle important des émissions d’ammoniac et de méthane comme précurseurs à la formation de particules et d’ozone sera également débattu, tout comme l’évaluation des émissions de particules en conditions réelles d’activité (notamment celles liées au chauffage résidentiel) et les leviers d’actions pour promouvoir des stratégies de réductions des émissions et l’acceptation d’objectifs ambitieux sur l’ensemble de la région couverte par la Convention Air (toute l’Europe, l’Asie centrale, l’Asie de l’Ouest et l’Amérique du nord).