Etude des distances d’impact – Règle de Stern


Description

La règle de Stern est une formule empirique qui permet d’estimer pour une émission canalisée placée dans un environnement non complexe, la distance du point d’impact maximum sur l’axe des vents dominants. Selon Stern, elle se situe à 20 fois la hauteur du point d’émission pour des conditions de stabilité atmosphérique neutre ou instable. Malgré l’intérêt qu’elle pourrait représenter pour obtenir une première estimation de la distance d’impact maximal, cette règle reste incertaine.
Les travaux effectués et présentés dans ce rapport ont pour objectif de vérifier sa robustesse.
En effet, elle pourrait représenter une alternative intéressante pour estimer les distances d’impact maximum pour un site industriel avec un émetteur canalisé situé dans un environnement non complexe. Dans ce but, l’Ineris a réalisé la modélisation de la dispersion atmosphérique d’émissaires canalisés fictifs avec le modèle gaussien ADMS 5, couplé à des données météorologiques réelles, représentatives des différentes conditions météorologiques que l’on peut rencontrer en France. Une première phase de l’étude a consisté à limiter les travaux aux bornes extrêmes des paramètres d’influence retenus, ceci afin de déterminer les grandes tendances sur les distances d’impact et d’affiner par la suite chaque paramètre de manière à limiter les calculs correspondants. La seconde phase a permis de préciser les résultats. En conclusion, la règle de Stern ne peut pas être confirmée, et aucune autre ne peut être proposée.
La grande majorité des typologies d’émissaires testés dans cette étude ont en moyenne annuelle des distances d’impact maximal ne dépassant pas 1500 mètres, seule la catégorie des émissaires de hauteur importante (entre 100 et 300 mètres) peut être associée à des distances d’impact maximal plus importantes.
Compte tenu de ces résultats et des autres paramètres d’influence non testés dans cette étude, il semble donc que cette règle ne peut pas être utilisée pour estimer les distances d’impact et qu’un modèle de dispersion atmosphérique reste l’outil à privilégier.