Etat des connaissances sur le stockage de l’hydrogène en cavité saline et apport du projet ROSTOCK-


Description

La loi énergie-climat de 2019 prévoit d’augmenter significativement la part des énergies renouvelables dans la production d’énergie brute finale. Certaines d’entre elles ayant un caractère intermittent ou fluctuant, leur intégration croissante nécessitera de recourir à des solutions de stockage massif de l’énergie. L’une de ces solutions consiste à convertir l’électricité produite en hydrogène par électrolyse de l’eau, puis à le stocker dans le sous-sol. Dans le monde, il existe déjà plus de 600 sites de stockages souterrains, essentiellement dédiés à ce jour au stockage de gaz naturel et d’hydrocarbures, dont 23 en France. Parmi toutes les options à l’étude, le stockage en cavités salines apparaît aujourd’hui comme la solution la plus mature pour répondre aux besoins de la transition énergétique, du fait notamment de l’étanchéité naturelle remarquable offerte par le sel.
De 2016 à 2021, le projet de recherche ROSTOCK-H a traité des risques et opportunités du stockage géologique d'hydrogène en cavités salines en France et en Europe. Il a permis d’améliorer les connaissances sur les phénomènes mis en jeu dans de tels stockages souterrains, afin de permettre leur optimisation et leur fonctionnement en toute sécurité. Porté par Air liquide, ce projet a regroupé des équipes de recherche de Géostock, d’ARMINES, de l'université de Lorraine et de l'Ineris.
Le présent document synthétise l’essentiel du travail réalisé tout au long de ce projet et propose des lignes directrices pour la conception et la gestion d’un stockage souterrain d'hydrogène en cavité saline. Il présente le concept du stockage souterrain de l’hydrogène en cavité saline (chapitre 2), le cadre réglementaire applicable et les procédures administratives associées  (chapitre 3), les spécificités de ce type de stockage (chapitre 4), son dimensionnement (chapitre 5), son analyse technico-économique (chapitre 6), une analyse des risques et un monitoring environnemental (chapitre 7) et, pour terminer, l’acceptabilité sociétale de cette technologie émergente (chapitre 8).