Etat des connaissances concernant les aléas et les risques liés à la sismicité anthropique


Description

Depuis la révolution industrielle, la demande mondiale en énergie fossile comme en matières premières a engendré une augmentation considérable de l’exploitation des ressources du sous-sol. La demande en ressources minérales tend même à s’accélérer : depuis le début du siècle jusqu’à la première décennie 2000, l’extraction mondiale des matières premières a été multipliée par 10. La part des ressources minérales est passée d’un quart à deux tiers du total et l’OCDE estime qu’à l’horizon 2030 la production mondiale de matières premières pourrait être multipliée par 15. Exploitation conventionnelle et non-conventionnelle d’hydrocarbures, stockage de l’énergie, géothermie profonde, séquestration géologique du CO2… les avancées technologiques conduisent à repousser sans cesse les limites du sous-sol profond exploité. Or la multiplicité, la diversité et l’envergure croissante des projets d’exploitation, ainsi que les utilisations nouvelles du sous-sol, augmentent le risque que ces activités industrielles puissent générer des tremblements de terre (ou séismes), dits « anthropiques », c’est-à-dire générés par l’homme (par opposition aux séismes d’origine naturelle).

Les travaux de l’Ineris sur l’état des connaissances relatif à la sismicité anthropique se sont fondés sur le recensement et l’analyse de 260 cas d’études. Par rapport à la sismicité naturelle, la sismicité anthropique présente certaines spécificités qu’il convient de prendre en compte à toutes les étapes de la prévention des risques. Le rapport de l’Ineris fait le point sur les méthodes d’évaluation de l’aléa, à savoir la probabilité que survienne en un endroit donné un événement sismique d’une magnitude donnée. Les différents types de risques générés par la sismicité anthropique sont également analysés, ainsi que les principales mesures de prévention et d’atténuation de ces phénomènes.