Contamination en microPlastiques et Polluants organiques Persistants associés dans les eaux superficielles et souterraines


Description

La pollution des cours d’eau ou des nappes phréatiques par les microplastiques constitue pour les années à venir un enjeu pour la protection de la ressource en eau, et plus généralement pour la santé humaine et la biodiversité. Il est indispensable de disposer de techniques ou méthodes d’échantillonnage et d’analyses permettant de dresser un état des lieux et de surveiller l’évolution de la situation, l’efficacité des mesures prises.

Dans ce cadre, le projet C3Peaux pour « Contamination en microPlastiques et Polluants organiques Persistants associés dans les eaux superficielles et souterraines » avait pour principal objectif de réaliser dans la région de Marseille et de ses environs, un premier état des lieux (non exhaustif), concernant la présence de particules microplastiques et de polluants associés (en particulier les Hydrocarbures Aromatiques Polycycliques ou HAP et les polychlorobiphényles ou PCB) dans les eaux superficielles et souterraines. Il devait également permettre de tester différentes techniques ou méthodes d’échantillonnage, de préparation des échantillons et d’analyses afin d’étudier par exemple un éventuel risque de contamination croisée lors du prélèvement.

prelevement
Recherche de microplastiques dans l’eau souterraine (nappe phréatique) qui représente les 2/3 de l’eau douce distribuée pour l’alimentation en eau potable en France métropolitaine

 

Ce projet a été mené de 2020 à 2023 et s’est appuyé sur un partenariat entre l’Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) et une unité de recherche CNRS-Aix Marseille Université (AMU), le Laboratoire de Chimie de l’Environnement (LCE). Il a été financé dans le cadre du Plan Régional Santé Environnement (PRSE) 3 par la DREAL PACA et la Région Sud.

L’ensemble des résultats acquis confirme la présence de particules de microplastiques dans les eaux superficielles (de 20 µm à 5 mm) et dans les eaux souterraines (de 20 µm à 1 mm) étudiées (Marseille et ses environs). L’origine de ces fragments peut pour tout ou partie être reliée dans deux cas à l’activité humaine : le traitement des eaux usées, la gestion des déchets plastiques sur un site industriel. Des points d’attention comme la nature des outils de prélèvement ou de l’ouvrage permettant d’accéder à l’eau souterraine (piézomètres, puits ou forage) ont pu être soulevés.

D’autres analyses sont en cours, l’interprétation des résultats complets conduira à affiner cet état des lieux en fonction des périodes d’échantillonnage et permettra de disposer de données factuelles pour recommander des techniques d’échantillonnage et d’analyses.

présence
Présence de microplastiques dans un cours d’eau (en particulier des biomédias, en lien avec l’activité de traitement des eaux usées)