Bilan de mise en oeuvre et d’expertise du dispositif de télésurveillance expérimentale du versant des Ruines de Séchilienne (38)


Description

Les mouvements de grands versants font partie des risques naturels majeurs, dès lors que les populations et les infrastructures sont menacées. La prévention de tels mouvements n’est pas aisée, dans la mesure où les phénomènes sont amples et les mécanismes physiques sont complexes, parfois brutaux, difficiles à observer en continu et à étudier.

Le mouvement de versant « des Ruines de Séchilienne » est à ce titre emblématique. Il est situé à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Grenoble, en rive droite de la vallée de la Romanche. Son instabilité en masse pouvait notamment conduire à l’obstruction de la rivière, ainsi que la coupure de la route départementale 1091 (ex RN 91) desservant les stations de l’Alpe d’Huez et des Deux-Alpes, ainsi que le col du Lautaret et Briançon.

Dès 1985, le site a fait l’objet d’investigations techniques et scientifiques dont les résultats ont permis de faire une première évaluation de l’aléa géologique et hydraulique. En 1986, au vu d’une accélération du phénomène, un dispositif d’alerte opérationnel a été installé par le CETE de Lyon (actuel Cerema Centre-Est) à la demande de l’Etat.

Entre 2009 et 2016, l’Ineris, dans le cadre de son programme d’appui au Ministère de la Transition écologique et solidaire, et en partenariat avec le Cerema, a contribué aux investigations sur ce mouvement de versant par la mise en œuvre d’un dispositif automatique d’observation multi-paramètres (géodésique, géotechnique et microsismique) en quasi temps réel, et placé en bordure ouest du secteur actif.

Le présent rapport, destiné aux acteurs qui interviennent dans la gestion du risque de « mouvement de versant » par la surveillance, décrit les apports technologiques et méthodologiques de l’observation menée par l’Ineris, et fait la synthèse des enseignements qui ont été tirés.