Identification

Numero CAS

87-68-3

Nom scientifique (FR)

Hexachlorobuta-1,3-Diène

Nom scientifique (EN)

1,1,2,3,4,4-hexachlorobuta-1,3-diene

Autres dénominations scientifiques (FR)

Hexachlorobutadiène

Autres dénominations scientifiques (Autre langues)

hexachlorobutadiene ; 1,1,2,3,4,4-hexachloro-1,3-butadiène ; perchlorobutadiène ; 1,3-butadiene, 1,1,2,3,4,4-hexachloro- ; 1,3-butadiene, hexachloro- ; 1,3-hexachlorobutadiene ; hcbd ; hexachlor-1,3-butadien ; hexachlorbutadiene

Code EC

201-765-5

Code SANDRE

1652

Numéro CIPAC

-

Formule chimique brute

\(\ce{ C4Cl6 }\)

Code InChlKey

RWNKSTSCBHKHTB-UHFFFAOYSA-N

Code SMILES

ClC(=C(Cl)C(=C(Cl)Cl)Cl)Cl

Généralités

Poids moléculaire

260.80 g/mol

Tableau des paramètres

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Hydrosolubilité 3.2 mg.L-1
à 20°C
UE (2005) p.15
Hydrosolubilité 3.23 mg.L-1
à 25°C
UE (2005) p.15
Hydrosolubilité 4 mg.L-1
à 20°C
UE (2005) p.15
Pression de vapeur 20 Pa
à 20°C
UE (2005) p.15
Pression de vapeur 36 Pa
à 25°C
UE (2005) p.15
Constante de Henry 1630 Pa.m3.mol-1
à 25°C
UE (2005) p.15
Coefficient de partage octanol/eau (Log Kow) 4.9 - UE (2005) p.15
Coefficient de partage octanol/eau (Log Kow) 9 -
entre 4.78 et 9
UE (2005) p.15
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Bibliographie

Matrices

Milieu terrestre

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Coefficient de partage carbone organique/Eau (Koc) 1260000 L.kg-1
entre 10 000 et 1 260 000 L/kg
UE (2005) p.15
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Persistance

Biodégradabilité

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Biodégradabilité non biodégradable -
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Milieu eau douce

Tableau des paramètres
Nom de valeur Valeur Température Pression Granulométrie Humidité Norme / Ligne directrice Méthode Commentaire Source
Temps de demie vie eau douce 364 j
entre 28 et 364 jours
UE (2005) p.15
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Bioaccumulation

Organismes aquatiques

Organismes aquatiques
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
Bioaccumulation BCF 17000 -
Salmo gairdneri - poisson - valeur maximale mesurée
UE (2005) p.15
Bioaccumulation BCF 2000 -
Mytilus edulis - invertébré - bivalves - eau marine - valeur maximale mesurée
UE (2005) p.15
Bioaccumulation BCF 29000 -
ver
UE (2005) p.15
Bioaccumulation BCF 6629.793477 - Expérimentation US EPA (2011)
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Bibliographie

Valeurs accidentelles

Autres seuils accidentels

Autres seuils accidentels
Nom Durée Valeur Source Etat du statut Commentaire
ERPG-1 60 min 1 ppm AIHA (2016) Final
ERPG-2 60 min 3 ppm AIHA (2016) Final
ERPG-3 60 min 10 ppm AIHA (2016) Final
PAC-1 60 min 1 ppm EHSS (2018) Final
ERPG-1, ERPG-2, ERPG-3
PAC-2 60 min 3 ppm EHSS (2018) Final
ERPG-1, ERPG-2, ERPG-3
PAC-3 60 min 10 ppm EHSS (2018) Final
ERPG-1, ERPG-2, ERPG-3
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Valeurs guides

Valeurs guides
Nom Valeur Source Commentaire Effet critique retenu Etat du statut Durée d'exposition Milieu Source d'exposition Facteur Contexte de gestion Age-Dependent Adjustments Factors ADAF - Tranche d'âge ADAF - Valeur ADAF - URL
VG 0,0006 mg.L-1 OMS (2003) Final Eau
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Valeurs de référence

Autres valeurs des organismes reconnus

Autres valeurs des organismes reconnus
Nom Valeur Source Commentaire Effet critique retenu Etat du statut Durée d'exposition Milieu Source d'exposition Facteur Contexte de gestion Age-Dependent Adjustments Factors ADAF - Tranche d'âge ADAF - Valeur ADAF - URL
Inhalation Unit Risk 0,000022 (µg.m-3)-1 US EPA (1987) Renal tubular adenomas and adenocarcinomas Final Air ambiant
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Dangers

Valeurs de danger

Valeurs de danger
Nom Espèce Valeur Niveau trophique Taxon Matrice Stade de vie Effet Effet détaillé Durée d'exposition Méthode Norme / Ligne directrice Commentaire Source
CL/CE50 0.13 mg.L-1 Invertebré UE (2005) p.15
CL/CE50 0.09 mg.L-1 Poisson UE (2005) p.15
CL/CE50 0.059 mg.L-1 Invertebré UE (2005) p.15
CL/CE50 0.45 mg.L-1 Poisson UE (2005) p.15
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Valeurs écotoxicologiques

Valeurs guides

Valeurs guides
Nom Valeur Matrice Cible Effet critique retenu Durée d'exposition Facteur Commentaire Etat du statut Valeur retenue par l'INERIS Année Source
PNEC / QSed 0.107 mg/kg (poids sec) Sédiments
Norme de qualité pour la communauté benthique d'eau douce et eau de mer. - equilibre de partage
Oui UE (2005) p.15
PNEC chronique 0.00044 mg.L-1 Eau marine 10
Norme de qualité marine. Les espèces marines et d'eau douce ont une sensibilité comparable à cette substance. Aussi, NQ marine = NQ eau douce. - extrapolation
Oui UE (2005) p.15
PNEC chronique / AA-QSwater_eco 0.00044 mg.L-1 Eau douce 10
Norme de qualité (NQ) pour l'eau douce (directive cadre eau). La norme de qualité environnementale globale = 0.1 µg/L. - extrapolation
Oui UE (2005) p.15
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Valeurs réglementaires

Valeurs réglementaires
Nom Valeur Matrice Cible Effet critique retenu Durée d'exposition Facteur Commentaire Etat du statut Valeur retenue par l'INERIS Année Source
MAC 0.6 µg.L-1 Eau douce Non UE (2013)
MAC 0.6 µg.L-1 Eau marine Non UE (2013)
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Bibliographie

Tableaux de synthèse

Généralités

Généralités
CAS 87-68-3
SANDRE 1652
Substance prioritaire dans le domaine de l’eau (DCE) oui
Substance soumise à autorisation dans Reach non
Substance soumise à restriction dans Reach non
Substance extrêmement préoccupante (SVHC) non
Réglementations

FTE 2005 Importer

La directive 88/347/CEE1 fixe des valeurs limites d'émission d'HCBD pour les installations de production de perchloréthylène (PER) et de tétrachlorométhane (CCl4) par perchloration (1,5 gramme par tonne de capacité de production). Pour les installations de production combinée de trichloréthylène (TRI) et/ou de perchloréthylène, la directive prévoit de fixer des valeurs limites d'émission mais reporte la décision.

Cette directive fixe également l'objectif de qualité pour les eaux de surface pour l'HCBD à 0,1 ?g.l-1.

L'OMS recommande 0,6 ?g.l-1 comme valeur limite de potabilité.

Les initiatives de l'Union européenne prônent la décontamination des sédiments et des organismes contaminés par l'HCBD et fixent l'objectif de qualité de l'eau à 0,1 mg.l-1 [Tilman, 2003].

[1] Directive 88/347/CEE du Conseil du 16 juin 1988 modifiant l'annexe II de la directive 86/280/CEE concernant les valeurs limites et les objectifs de qualité pour les rejets de certaines substances dangereuses relevant de la liste I de l'annexe de la directive 76/464/CEE.

L'annexe I de la directive 93/72/CEE2 classe l'HCBD comme : nocif en cas de contact avec la peau ou d'ingestion (R21/22), irritant pour les yeux et le système respiratoire (R36/37), présentant un risque possible d'effets irréversibles (R40), pouvant causer une sensibilisation par contact avec la peau (R43), très toxique pour les organismes aquatiques et pouvant causer des effets adverses à long terme à l'environnement aquatique (R50/53).

Le Conseil européen des producteurs de vinyle (European Council of Vinyl Manufacturers, ECVM) s'est fixé une valeur limite volontaire de 10 ?g.l-1 dans les rejets d'eau des usines de production de EDC/VCM/PVC, qu'ils devaient respecter avant fin 2003.

Production et utilisation

Production et ventes

Données économiques

FTE 2005 Importer

D'après Eurochlor, la production commerciale de HCBD a été éliminée en Europe.

L'HCBD constitue un sous produit de la production de certaines substances chimiques chlorées comme certains solvants chlorés (tétrachloréthylène et trichloréthylène), le tétrachlorométhane, le chlorure de vinyle, le chlorure d'allyle et l'épichlorhydrine [Kusz et al., 1984 ; U.S. EPA, 1980 ; Choudhary, 1995]. D'après l'US EPA, au début des années 1980, les déchets provenant de la production de certains hydrocarbures chlorés pouvaient contenir de 33 à 80 % d'HCBD. Ces déchets étaient majoritairement incinérés. L'incinération permet de détruire l'HCBD à plus de 99,9 %. [EPA, 1982 ; in Choudhary et al., 1994]. On a estimé que, dans les années 1970 aux Canada, la formation d'HCBD représentait 1,5  % de la production totale de tétrachloréthylène [Brown et al., 1975 ; in Taylor et al., 2001].

D'après des données de 1991 du BUA3, une agence allemande de conseil sur les produits chimiques usagés, peu de procédés encore en usage produisent, comme sous produits, de l'HCBD. Elle cite la chlorolyse à basse pression pour la production de tétrachloréthylène et de tétrachlorométhane : entre 0,2 et 0,5  % d'HCBD est contenu dans le produit brut. [Van de Plassche, 2002] Les déchets finalement obtenus après cette opération contiennent, après distillation, 7 à 10 % d'HCBD qui sont éliminés par incinération à 1 200° C. [Tilman, 2003]

[2] Directive 93/72/CEE de la Commission du 1er septembre 1993 portant dix neuvième adaptation au progrès technique de la directive 67/548/CEE du Conseil concernant le rapprochement des dispositions législatives, réglementaires et administratives relatives à la classification, l'emballage et l'étiquetage des substances dangereuses.

[3] Beratergremium für Altstoffe.

En France, s'il n'existe pas de production de HCBD, plusieurs usines produisent des solvants chlorés et sont donc susceptibles de rejeter de l'HCBD. Ainsi Atofina et Solvay produisent du tétrachloréthylène, du trichloréthylène et du tétrachlorométhane (deux ou trois usines pour Atofina, une usine pour Solvay). D'autres entreprises font de la régénération de solvants chlorés et produisent ainsi du trichloréthylène : Brabant chimie, Caldic (une usine chacun). Dans au moins une de ces usines, l'HCBD fait partie des polluants mesurés dans les rejets. Les quantités constatées sont assez faibles.

On peut noter que le marché des solvants chlorés en Europe occidentale est en décroissance : entre 1998 et 2003, le marché du trichloréthylène a diminué de 55 %, passant de 85 à 38 kilotonnes par, et celui du tétrachloréthylène de 22 %, passant de 73 à 57 kilotonnes par an [Orban, 2004]. Cette décroissance s'explique par l'amélioration du recyclage, par une meilleure maîtrise des solvants, par l'adoption par les utilisateurs de trichloréthylène de nouvelles méthodes de dégraissage des métaux et par la récente classification du trichloréthylène comme substance cancérogène de catégorie 2.

D'après le syndicat des producteurs de matières plastiques [SPMP, 2003], on détecte du HCBD, à très faible teneur, à la limite de détection (< 100 ?g.l-1) dans les effluents d'une unité de pyrolyse de résidus chlorés issus de diverses installations. À ce niveau de concentration il estime qu'il est impossible d'envisager un traitement d'élimination.

Les coûts qu'occasionnerait la suppression des rejets d'HCBD sont essentiellement les coûts de traitement des effluents pour les installations qui rejettent encore de l'HCBD comme sous produit de leurs procédés de production.

Des techniques de traitement existent (par exemple stripping et incinération) et sont déjà utilisées industriellement, en France notamment, généralement pour réduire les rejets de plusieurs substances (solvants chlorés notamment).

Nous ne disposons pas de données précises sur les coûts liés à l'installation et à l'utilisation de tels équipements.

Utilisations

Utilisateurs intentionnels4

FTE 2005 Importer

L'HCBD n'est plus répertorié parmi les 9 400 produits chimiques du guide 'Achats chimie parachimie pharmacie 2002'. D'après Eurochlor (2001), il n'est plus utilisé en Europe [Van de Plassche, 2002].

Il peut servir d'intermédiaire dans la production de lubrifiants et de composés en caoutchouc. D'après le syndicat national du caoutchouc et des polymères (SNCP, 2004), l'HCBD peut être présent dans quelques caoutchoucs mais cela reste marginal en terme de tonnage.

Utilisations intentionnelles historiques

FTE 2005 Importer

De petites quantités étaient utilisées comme solvant pour caoutchouc et autres polymères (pour les hydrocarbures à C4 et plus et les élastomères), comme fluide pour gyroscope, comme intermédiaire chimique dans la production de chlorofluorocarbones et de lubrifiants, comme lubrifiant, dans les liquides isolants ou comme réactif de laboratoire (notamment pour extraire les produits chimiques organiques volatils des substances organiques).

[4] Voir notamment : Taylor, K, Caux, PY, Moore, D et al. 2001. Liste des substances d'intérêt prioritaire Rapport d'évaluation – Hexachlorobutadiène. Environnement Canada, Loi canadienne sur la protection de l'environnement (1999).

En France, il était largement utilisé comme fumigène pour traiter les vignes contre le Phylloxera. Il n'est plus répertorié dans l'index ACTA des produits phytosanitaires. D'après l'union des industriels pour la protection des plantes (2003), l'HCBD n'est plus utilisé comme produit phytosanitaire et n'est pas non plus un sous produit de fabrication d'autres produits phytosanitaires.

Enfin l'HCBD fut également utilisé comme fluide caloporteur (dans les transformateurs) ; comme fluide hydraulique ; comme liqueur nettoyante pour retirer les hydrocarbures ; dans l'agriculture, comme fongicide et comme produit d'enrobage de semence ; pour récupérer les gaz renfermant du chlore dans les usines de chlore ; dans des procédés de production (tige d'aluminium ou de graphite).

Usages non intentionnels

FTE 2005 Importer

L'HCBD est un contaminant retrouvé dans un certain nombre de substances. Notamment, l'HCBD est une impureté du trichloréthylène et du tétrachloréthylène (ou perchloréthylène), deux solvants dont l'utilisation est répandue dans les industries du nettoyage à sec et du dégraissage de pièces métalliques. [Tilman, 2003] Cependant d'après Eurochlor, grâce à l'amélioration des procédés de production, l'HCBD n'est plus détectable dans ces deux produits [Eurochlor, 2002].

L'HCBD est un contaminant d'autres substances chlorées tels que le chlorure de fer (III) et l'acide chlorhydrique (HCl) ainsi que de sous produits de l'industrie du magnésium [Tilman, 2003].

Rejets dans l’environnement

Rejets dans l'environnement

FTE 2005 Importer

D'après le Royal Haskoning (2002), la voie de pénétration la plus importante de l'HCBD dans l'environnement est l'émission (surtout dans l'eau, un peu dans l'air) lors du processus de production de solvants chlorés (trichloréthylène, tétrachloréthylène) et de tétrachlorométhane. Les autres voies de pénétration sont l'émission lors de l'élimination des déchets de la production des hydrocarbures chlorés renfermant du HCBD, dans le cadre des autres utilisations industrielles de cette substance et au cours du processus de production du magnésium. [Van de Plassche, 2002] Ces trois autres voies d'émission sont faibles voire inexistantes en France.

En 1997, les émissions de HCBD en Europe ont été de 2 kg.an-1 dans l'air et de 100 kg.an-1 dans l'eau (données obtenues par Eurochlor à partir d'une enquête auprès de 76 sites de l'industrie européenne du chlore). Cela représente une réduction de 98  % des émissions atmosphériques et de 97 % des émissions aqueuses par rapport à 1985. [Eurochlor, 2002]

La base de données européenne EPER5 ne répertorie en France qu'un seul site émetteur de HCBD : il s'agit d'Atofina (usine de Saint Auban, 04), qui produit des produits organiques à base de solvant. Cette installation aurait rejeté 15 kg de HCBD dans l'eau en 2001. EPER répertorie quatre autres installations comme émettrices de HCBD dans l'Union européenne en 2001 : ce sont toutes les quatre des usines de produits chimiques inorganiques et d'engrais. Elles ont émis chacune entre 0,1 et 6,4 kg de HCBD dans les eaux en 2001.

Présence environnementale

Aquatique

FTE 2005 Importer

Dans le Rhin, l'HCBD est considéré comme substance prioritaire depuis 1987. Chaque année, entre 1990 et 2000, les concentrations en HCBD dans le Rhin ont été sensiblement inférieures aux objectifs de référence (le percentile 90, ou le double du percentile 50, est inférieur à la moitié de l'objectif de référence). [Braun et al., 2003]

Dans le bassin versant Rhin Meuse, l'hexachlorobutadiène est mesuré sur trois supports (eau brute, matières en suspension et sédiments) à plusieurs (20) points de mesure. Toutes les mesures indiquent, pour les trois supports, une concentration dans les eaux superficielles inférieure aux seuils de détection. Cependant, les valeurs guides retenues sont en général inférieures à ces seuils de détection. [Remillon, 2003]

D'après la DRIRE Rhône Alpes, les rejets dans l'eau de HCBD de 168 établissements industriels de la région, parmi les plus émetteurs, se sont élevés à 3 g.j-1 en 1993 et à 103 g.j-1 en 1998. Ces rejets proviennent à plus de 99  % du secteur de la chimie et de la pétrochimie (notamment l'usine Blancomme à Pont de Claix dont les émissions d'HCBD semblaient avoir dépassé les valeurs guides en 1998 et la plate forme Rhodia de Pont de Claix). Une part marginale provient de huit établissements de peinture. [DRIRE Rhône Alpes, 2001]

Conclusion

FTE 2005 Importer

L'hexachlorobutadiène (HCBD) n'est plus produit ni utilisé en France. Il est émis dans l'environnement essentiellement comme sous produit provenant de la production de certains solvants chlorés (trichloréthylène et tétrachloréthylène). Il est peut être encore utilisé, de façon marginale, comme intermédiaire de synthèse de certains produits (produits caoutchoutés).

Il est encore émis, mais dans des quantités relativement faibles, notamment par des usines de production et de régénération de solvants chlorés. Des mesures de traitement des rejets existent (par exemple stripping suivi d'incinération). En outre le marché des solvants chlorés est en décroissance en Europe. Il semble donc possible d'atteindre des rejets négligeables, voire nuls, d'ici 2015.

Bibliographie

Documents

PDF
87-68-3 -- HEXACHLOROBUTADIENE (HCBD) -- FTE
Publié le 12/06/2006