Collaboration SEBIO Ineris/ULH/URCA

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Pour donner plus de poids et de visibilité à l'expertise française en écotoxicologie aquatique, l'Inris s'est associé aux universités de Reims et du Havre pour créer l'unité mixte de recherche SEBIO : « Stress environnementaux et biosurveillance des milieux aquatiques ».

INTERVIEW

Pour quelles raisons vous être associés dans l’UMR SEBIO ?

Wilfried Sanchez, écotoxicologue à l’Ineris : Pour comprendre la genèse de l’unité il faut avoir à l’esprit que l’INERIS est avant tout un centre d’expertise. Cette thématique de biosurveillance des milieux aquatiques s’est fortement développée ces dernières années et nous avons souhaité nous adosser à une activité de recherche plus forte. Nous nous sommes donc tournés vers nos collègues de l’équipe “interactions animal-environnement” de l’université de Reims et du laboratoire “écotoxicologie et milieux aquatiques” du Havre.

Alain Geffard, professeur à l’université de Reims Champagne Ardenne : Il existait déjà de nombreuses collaborations entre nos trois équipes, de façon bi- ou trilatérale. L’idée a germé de rapprocher au sein du même groupe les recherches fondamentales sur le développement de biomarqueurs d’intérêt et celles sur l’application de ces outils : de faire un pont entre le fondamental et l’appliqué.

Quelles sont les missions de cette unité ?

AG : Ses missions sont multiples : création de connaissances, formation par la recherche, enseignement avec le portage de différentes formations… Et surtout transfert des outils à l’opérationnel. C’est ce positionnement qui fait l’originalité de SEBIO.

WS : A l’INERIS, nous avons la vocation d’aider les pouvoirs publics et les opérateurs à anticiper la surveillance des cours d’eau, telle qu’elle pourra être proposée dans les années à venir.

Comment se répartissent les tâches entre les différents partenaires ?

AG : Nous avons structuré l’unité selon trois grandes fonctions biologiques : les défenses immunitaires, la reproduction et la régulation endocrinienne, l’énergie et le métabolisme. C’est autour de ces fonctions et de leurs interactions, que nous recherchons des réponses d’intérêt pour les utiliser ensuite comme biomarqueurs en surveillance des milieux. Il n’y a pas de découpage géographique, chaque thème implique des collègues de l’INERIS, du Havre et de Reims.

WS : En plus d’être présents dans les différents groupes thématiques et de mettre à la disposition de l’unité les outils qui sont les nôtres, l’INERIS intervient de manière transversale pour faciliter le transfert des données fondamentales vers une utilisation à des fins réglementaires.

A propos de SEBIO

SEBIO compte environ 70 personnes, réparties sur les trois sites de tutelle de l’UMR, qui s’intéressent à trois questionnements : l’impact des stress environnementaux sur la physiologie des organismes animaux aquatiques; l’influence des autres paramètres environnementaux et biotiques sur ces réponses et la place de ces biomarqueurs comme outils dans la surveillance des milieux aquatiques.