Sécurité des matériaux nano-manufacturés – La proposition danoise et française retenue dans le programme de travail de l’OCDE

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L’Institut, en lien avec les autorités compétentes française et danoise, proposait il y a 1 an et demi une méthode de détermination de la « dustiness » associée aux nanoparticules.

Elle est à présent intégrée dans le programme de travail de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) établissant les lignes directrices des tests, au sein du groupe en charge des nanomatériaux manufacturés (Working party on manufactured nanomaterials – WPMN).
La méthode porte sur deux volets, à savoir l’exposition au travail et le risque ATEX.

A propos de la dustiness
Une part très importante des produits industriels se trouve sous la forme d’une poudre à un moment de leur cycle de fabrication (le chiffre de 80% est avancé). Cette poudre est la plupart du temps manipulée, pesée, transvasée, transportée, etc. Ces opérations provoquent une mise en suspension (« aérosolisation ») d’une partie du produit, ce qui a des conséquences économiques, mais aussi pour la sécurité, la santé et l’environnement : perte de matière, dispersion sur le site (et donc contamination de l’outil de production et des produits), risque d’accident au niveau du procédé, exposition des personnels, rejets à l’environnement.
Les travaux visent à mettre au point une méthode de mesure de ce pouvoir de mise en suspension (dit « dustiness » en anglais).

Ces travaux font partie d’actions initiées par une dizaine de pays européens (dont l’Allemagne, coordinatrice), à travers une initiative nommée « The Malta Initiative ». Ils sont soutenus par la Commission européenne à travers le financement d’une action au sein du projet de recherche gov4nano, qui vient de démarrer et durera 4 ans.