Exploitation du sous-sol profond : signature d'un accord de collaboration avec la société suédoise Boliden

L’Institut et Boliden poursuivent ainsi leur collaboration, démarrée en 2015, dans le but d’étudier et mieux comprendre la réponse du massif rocheux induite par l’exploitation industrielle du sous-sol, et in fine de développer des outils d’aide à la décision, pour déterminer des stratégies de sécurité optimale.

Le secteur minier étudié se situe au nord de Stockholm, à 1 200 m de profondeur, dans l’un des gisements de la mine polymétallique de Garpenberg.
L’approche mise en œuvre est multidisciplinaire : elle intègre l’observation de visu du milieu souterrain profond, la modélisation numérique géomécanique 3D prédictive et comparative, la surveillance microsismique et géotechnique haute résolution, ainsi que le suivi des données d’extraction.
L’objectif est de mieux comprendre les conditions et la dynamique de déformation et rupture de la roche, à petite et grande échelle ainsi que la part et les effets des mécanismes asismiques, en réponse à l’exploitation. Des expérimentations spécifiques in situ sont prévues, l’analyse des données microsismiques comprendra l’application de méthodes de type template matching*, en mettant à profit l’infrastructure de surveillance e.cenaris.

Ce projet s’accompagne également d’un projet doctoral : une thèse a démarré en mars 2020, en collaboration avec le laboratoire GeoRessources (Université de Lorraine) et l’Institut de Physique du Globe de Paris, avec le soutien de la région Grand-Est.  Elle fait suite à la thèse de doctorat de Francesca De Santis, soutenue en février 2019

*Template matching : méthode d'analyse du signal basée sur la corrélation de segments temporels avec un catalogue d'événements préalablement constitué.