Campagne de tests dans les objets du quotidien : restez vigilants sur vos achats

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Avec les beaux jours, nous sommes nombreux à vouloir pratiquer des activités telles que la natation, le jardinage ou du bricolage à la maison. C’est pourquoi, dans le cadre du projet LIFE AskREACH, des analyses sur des articles de ce secteur ont été réalisées.
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La recherche de substances a été effectuée sur les articles de plage/natation, de jardinage et de bricolage par les partenaires européens du projet AskREACH. Les résultats ont montré que si la majorité (91%) des articles ne présentent pas de difficultés, certains contiennent encore des produits chimiques nocifs pour l’homme et/ou l’environnement. Certains des articles analysés ne sont plus légalement autorisés sur le marché européen.

Résultats des tests
Ce sont au total 106 articles de 13 pays européens qui ont été envoyés et testés dans un laboratoire indépendant et accrédité. Les tests ont porté sur les SVHC, substances les plus préoccupantes du marché européen. Elles peuvent avoir des effets néfastes sur la santé humaine et l’environnement car elles peuvent relever d’au moins une des catégories suivantes :

-    les CMR : cancérogènes (substance qui induit ou favorise le développement d’un cancer), mutagènes (peuvent causer des effets génétiques ou induire des mutations cellulaires, avec de possibles effets héréditaires), toxiques pour la reproduction (peut altérer la fertilité, ou porter atteinte au développement de l’enfant)
-    les PBT : persistantes dans l’environnement ou les organismes (faiblement dégradables), bioaccumulables et toxiques 
-    les vPvB : très persistantes et très bioaccumulables
-    les substances qui présentent un niveau de préoccupation équivalent aux substances précédentes, comme les perturbateurs endocriniens

Sur les 106 articles testés, 10 contenaient des SVHC à une concentration supérieure à 0,1% impliquant d’en informer le consommateur, à sa demande. Près d’un tiers en contenaient à l’état de traces, en dessous du seuil de 0,1%. Parmi eux, sept articles contenaient par ailleurs des plastifiants qui sont restreints dans les articles de consommation depuis juillet 2020 en raison de leurs effets délétères sur notre système hormonal. Même à une teneur extrêmement faible, ces molécules peuvent avoir un effet toxique pour la reproduction. Pour autant, deux d’entre eux (gants de jardinage ou un tablier de peinture pour enfants) présentaient des concentrations de plastifiants élevées, allant jusqu’à 23% en poids dans certaines parties de l’article. Le distributeur a retiré du marché le tablier de peinture pour enfants suite à nos analyses. 


Dans le cadre de cette campagne d’analyses, 25 articles entrés dans la base de données AskREACH par des entreprises ont également été analysés, afin de vérifier l’exactitude des données fournies aux consommateurs. Un seul de ces articles contenait une SVHC à plus de 0,1% masse/masse. Il a déjà été demandé à l’entreprise concernée de corriger les informations fournies.

Life AskReach vous accompagne
Par rapport à nos précédentes séries de tests, les producteurs et les détaillants sont de plus en plus conscients des SVHC dans leurs produits, mais tous n’ont pas répondu à nos demandes d’information sur les SVHC.
En effet, certaines SVHC sont autorisées dans les produits de consommation, mais leur présence doit être communiquée tout au long de la chaîne d’approvisionnement et, sur demande, également aux consommateurs. Par conséquent, les consommateurs peuvent demander des informations sur la présence de SVHC dans n’importe quel article, à toute entreprise vendant ou revendant cet article. Si une SVHC est présente à une concentration supérieure à 0,1 %, le détaillant, l’importateur et le producteur sont légalement tenus de fournir cette information au consommateur dans les 45 jours suivant sa demande.

En utilisant ce « droit de savoir », les consommateurs peuvent mieux se protéger contre l’introduction involontaire de produits chimiques toxiques dans leurs maisons et adapter en conséquence leurs gestes du quotidien. 

Depuis septembre 2017, le projet « LIFE AskREACH », financé par l’Union européenne, et l’Ineris, partenaire français du projet, sensibilisent entreprises et consommateurs à ces questions. L’application mobile Scan4Chem a été développée dans ce cadre. Elle peut être utilisée pour scanner le code-barres d’un produit et recevoir des informations sur les SVHC, à partir d’une base de données européenne. Si les informations demandées n’ont pas encore été téléchargées par les entreprises responsables dans notre base de données, une demande générée automatiquement peut être envoyée au détaillant et / ou au producteur.

Un autre volet du projet est d’accompagner les entreprises à mieux se saisir des enjeux autour des SVHC, tout au long de la chaîne d’approvisionnement, afin de toujours mieux répondre aux exigences de transparence concernant ces substances. 

L’application Scan4chem permet aux consommateurs de scanner les articles du quotidien et de savoir s’ils contiennent des SVHC. Cette démarche répond à leur besoin croissant de transparence, mais aussi bénéficie à l’ensemble de la chaîne en incitant les industriels à substituer et faire d’autres choix quand ils sélectionnent leurs articles ou leurs fournisseurs.